Le secrétaire général du parti islamiste marocain le PJD, et ancien Premier ministre, Abdelilah Benkirane, n’était pas loin de faire les plate-excuses de Mohammed VI, dans un message diffusé jeudi dernier, à l’adresse de l’Algérie, et lequel s’entend comme un appel à la réconciliation.
Acculé de partout depuis qu’il est monté sur la vague de la normalisation avec l’entité sioniste, le Makhzen continue ses pitoyables errements en quête désespérée d’une issue de secours. Ainsi, un haut dignitaire du palais est venu quémander un tantinet de réconfort auprès du voisin de l’Est. Quitte à se faire refouler au pied de la porte, l’ancien Premier ministre marocain et actuel chef du PJD, Abdelilah Benkirane, a tenté l’invraisemblable voie de la réconciliation avec notre pays. Au risque de le répéter, Benkirane a invité les Algériens à « adopter une logique de réconciliation » avec leurs voisins, et à répondre « favorables » à ce qu’il croit être « la main tendue » de son maitre du palais. « Écoutez-moi bien, nous avons besoin d’être une seule nation, car il est impératif de réaliser une unité rationnelle à partir des pays du Maghreb, et en particulier entre le Maroc et l’Algérie… Je vous dis que Sa Majesté le Roi ne pense pas à vous nuire en aucune manière », a-t-il écrit dans un message diffusé jeudi par son parti. Benkirane est-il à ce point frappé de cécité politique pour ne pas se rendre à l’évidence du problème algérien avec le Maroc ? Faut-il lui rappeler qu’on ne change pas du jour au lendemain une décision de rupture des relations prise de façon souveraine et sur la base d’un argumentaire en béton qui tient lieu de l’hostilité du voisin à notre égard ? Que Benkirane et ceux qui l’ont chargé de transmettre ce message curieux sachant que l’Algérie n’a jamais remis en question sa décision de rompre ses relations. Elle n’a rien à se reprocher de ce côté, elle a bien la conscience tranquille.
Et s’il y a une partie qui a des soucis à se faire, ce sera le Maroc, lui, dont la politique va-t-en-guerre à l’égard du voisin de l’Est semble, aujourd’hui, lui jouer un sale tour. Aux abois, il faut croire que le Makhzen est amnésique pour qu’il cherche avec une telle méthode d’approche ridicule de se réconcilier avec l’Algérie. Qu’il aille faire face à la grogne populaire qui s’oppose à sa politique de paupérisation, ou encore au front contre la normalisation qui lui donne du tournis.
Farid Guellil