La police judiciaire de la sûreté de wilaya de Béjaïa a, tout récemment, fait une curieuse découverte. Cette dernière consiste en une micro-plantation de chanvre indien, cultivé par un particulier dans son propre jardin, situé dans un village relevant de la circonscription de Souk el-Ténine, à 25 km à l’èst du chef-lieu de la wilaya de Béjaïa, indique samedi dernier un communiqué de ce corps de sécurité.
La même source a précisé que « les policiers ont, au terme de leur descente, réussi à mettre la main sur un lot de 18 arbustes de chanvre indien, de hauteurs variables entre 50 et 200 cm.»
C’est une découverte de plus qui attesterait, à première vue, que des personnes ont bien réussi à faire fleurir les plantations de cannabis à travers le territoire national. Plus inquiétant en effet dans cette affaire, c’est que ce champ s’est avéré être destiné pour une consommation, non pas personnelle et uniquement de son exploitant, mais à une large couche de la société de la drogue. Autrement dit, le mis en cause n’était pas un cultivateur clandestin qui a utilisé des pots pour planter des pieds de cannabis, mais bel et bien un narcotrafiquant. En effet, le communiqué de la police judiciaire de la sûreté de wilaya de Béjaïa, précise dans ce sens que «des sachets d’herbes hallucinogènes sur le point d’être traitées et d’autres prêtes à l’emploi, ont été découverts» au cours de cette opération, ajoutant qu’«une plaquette traitée, ainsi que du matériel correspondant, ont été également trouvés chez ce particulier, un repris de justice de son état.»
Ce qu’il faut retenir également, c’est que « le mis en cause dans cette affaire a été déféré devant le parquet avant d’être écroué.» Une affaire qui rappelle d’autres, et vient conforter les indiscrétions portant que le cannabis est produit « localement !»
Le champ de cannabis découvert dans la wilaya de Béjaïa, n’était que la face cachée de la culture de cette drogue.
Dans cette optique il y a lieu de noter que l’éxpansion des cultures locales de cannabis demeure l’un des nouveaux défis des services de sécurité.
L’année 2018 a été intense pour les différents services de lutte contre les stupéfiants (gendarmerie, police et douanes), comme attesté par le bilan de l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLDT.)
L’ONLDT avait précisé dans ce sens que « 31 affaires, liées à la culture de drogues, ont été traitées en 2018. »
Mohamed Amrouni
