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CRISE À La mouhafadha FLN de Tizi Ouzou : La direction du parti tente de calmer le jeu

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À peine les élections législatives de 2017 s’approchent que les tiraillements au sein du FLN reprennent de plus belle. Cette fois-ci, le premier coup de feu est parti de Tizi Ouzou, où un groupe de militants réclame le départ de l’actuel responsable de la mouhafadha locale.

Cette situation a fait réagir la direction dirigeante du parti, qui tente de minimiser l’impact de la contestation. Pour sa part, le mis en cause estime que c’est plutôt la «fièvre électorale» qui s’est emparée de ses adversaires.
En effet, vendredi dernier, un groupe de militants et cadres locaux du parti ont rendu publique une déclaration, dans laquelle, il réclame la tête du mouhafedh, Said Lakhdari, non moins membre du Comité central et vice-président de l’APN (Assemblée populaire nationale). Dans leur document, les opposants sont montés au créneau pour dénoncer le premier responsable de l’ex-parti unique à Tizi Ouzou dont ils «exigent le départ sans conditions». En outre, ils lui reprochent d’avoir «mené le parti à la dérive». Pas seulement, puisque les mêmes auteurs accusent leur adversaire de faire montre de léthargie depuis son intronisation à ce poste politique. À ce titre, ils estiment qu’il «n’a rien apporté au parti», lorsqu’encore, celui-ci, «sème la division dans les rangs des militants et cadres», a-t-on indiqué dans une déclaration portant la signature d’un certain Rabah Anane. Force est de constater que le même scénario s’invite chaque fois qu’un rendez-vous électoral s’approche. Souvent, en effet, les voix discordantes s’élèvent pour remettre sur le tapis les vieilles querelles intestines et qui donnent lieu à des rivalités frôlant avec les affrontements physiques. Et pour cause, les belligérants se lancent en lutte acharnée pour le leadership. Une position qui garantie au mieux de figurer en tête des listes électorales, ou mieux encore, de peser sur le cours des joutes électorales. Devant cet état de fait, la direction du vieux parti semble poursuivre son petit bonhomme de chemin, comme le fait-on croire, depuis la nomination de Djamel Ould Abbès à la tête du FLN, à travers sa politique dite «rassembleuse et sereine». Même si, le terrain en a souvent démontré le tout juste contraire de ce qui est discouru lors des réunions et autres rendez-vous de salons. Joint, hier, pour en connaitre sa version des faits surgis à Tizi Ouzou, le chargé de communication au FLN, Hocine Khaldoune, également membre du Bureau politique (BP), tente de minimiser la capacité de «nuisance» des contestataires.
Tout en indiquant que la direction politique est informée de cette situation dont «elle suit de prés le développement de l’affaire», la porte-parole de la formation de Ould Abbès fait savoir que les premières mesures ont été prises pour calmer les esprits, en attendant d’en décider d’autres actions en faveur du dénouement de la situation. «Djamel Ould Abbès a maitrisé la question», a-t-il dit, en estimant que ce qui venait d’arriver est dans le cours naturel et habituel des choses. C’est le cas de le dire, puisque le FLN a souvent payé le prix des ambitions électoralistes exprimées, en masse, par ses militants, ses cadres et autres hauts responsables du parti, d’où le résultat d’une série de crises dans lesquelles il n’a cessé de s’embourber. De son côté, Said Lakhdari, en dépit des graves critiques dont il fait l’objet, ne semble pas inquiété par son sort. Et pour cause, interrogé à cet effet, il croit que la montée de la contestation à son encontre est, plutôt, suscitée par «la fièvre électorale», a-t-il estimé. Ainsi, à en croire ce membre du bureau de l’APN, les adversaires qui demandent son départ de la tête de la mouhafadha de Tizi Ouzou, seraient animés par le désir de se positionner au devant de la scène et de figurer en haut du tableau, en prévision des prochaines élections.
Le mis en cause croit même aux «vertus de la démocratie». Nonobstant aux reproches qu’on lui fait subir, Lakhdari a fait remarquer que l’action de ses adversaires est en soit «un bon signe» en termes des vertus de la démocratie. D’autre part, Lakhdari s’est mis en position d’offensive en défiant les auteurs de la déclaration. Il a fait savoir que la décision de le révoquer ou non relèvent de la compétence des kasmates et non pas d’une «poignée» de cadres et militants, a-t-il répliqué. Il convient d’observer que malgré les «assurances» de la direction politique, la situation pourrait s’accentuer davantage au fur et à mesure que les législatives de 2017 s’approchent.
Farid Guellil

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