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Criminaliser la colonisation à l’ONU 

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L’Algérie contre-attaque ! La France, à travers ses 132 années d’occupation de l’Algérie n’a pas seulement fait preuve de lâcheté devant un fait colonial que l’histoire lui impose de reconnaitre. Elle donne la preuve par neuf que son engagement pris pour la reconnaissance de ses massacres des populations algériennes n’est qu’un subterfuge pour gagner du temps. Le temps que les rejetons de « l’Algérie française » et de la « Françafrique » dite à grande échelle – comme ils en pullulent en ces temps dans la France de Macron-manigancent pour nous porter un coup dans le dos. C’est peine perdue ! L’ennemi d’hier peut-il devenir l’ami d’aujourd’hui ? C’est peu voire improbable que cela puisse arriver.  Ainsi, par son récent soutien affiché de manière franche et ostentatoire à la colonisation marocaine reconnue comme telle par le droit international, Paris a poussé le bouchon à fond. La décision ne surprend pas. Mais si jusque-là la France a emprunté tous les chemins sinueux pour faire passer la pilule en glorifiant une colonisation et  « ses bienfaits » en Afrique, pas cette fois-ci. En cautionnant le plan d’autonomie marocain concocté pour les besoins d’expansion dans les territoires sahraouis, la France a été d’une légèreté insupportable que non seulement elle a mis à dos l’Algérie, mais toute la communauté internationale qui œuvre pour la libération des derniers territoires occupés à travers le monde. Ainsi donc, au lieu de rejoindre les efforts de l’ONU et, partant de l’UA, pour affranchir le peuple de la dernière colonie en Afrique,  elle fait le chemin inverse. Celui qui va à contre-courant du droit international. Face à ce déni de l’histoire,  Alger ne compte pas rester les bras croisés. Hier, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a fait état, d’une initiative de l’Union africaine fort louable qu’elle plaide à l’ONU la criminalisation de la colonisation.  Naturellement, l’Algérie qui fait de la question un pilier de sa politique étrangère,  sera « parmi ses premiers défenseurs », dit notre chef à la diplomatie.  Pour Attaf, lorsqu’il est question de colonisation dans son ensemble et de colonisation française singulièrement, le plaidoyer en faveur d’une action internationale dans ce sens, en tant que pays africains et non africains, coule de source. A savoir, criminaliser la colonisation au niveau des instances internationales.  

Farid Guellil

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