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Crédit à la consommation : entre polémique et espoir à Blida

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Attendu depuis fort longtemps, le crédit à la consommation suscite ces jours-ci un débat houleux entre ses défenseurs et ses détracteurs, car réinstauré en des temps difficiles pour les algériens. Le débat s’installe aussi bien dans la rue qu’à la maison, au bureau ou dans les milieux spécialisés.
Ceux qui sont pour le crédit à la consommation estiment qu’il était temps de reprendre cette option d’achat pour permettre à ceux qui ont des salaires moyens d’acquérir des biens, chose qu’ils ne pourront jamais faire en payant cash. Mustapha, cadre moyen dans une entreprise nationale déclare : «j’ai acheté tout ce dont j’avais besoin pour la maison à crédit, soit chez des amis, soit chez certains revendeurs qui nous font payer trop cher le produit, mais j’étais obligé de les acquérir de cette manière, sinon je n’aurais jamais pu amasser l’argent nécessaire pour ces achats». Même arguments chez d’autres qui affirment que les quelques sociétés qui font de la vente par facilité leur gagne-pain ont facilité bien des choses aux algériens, même si leurs propriétaires se sont remplis les poches en augmentant les prix de plus de 50%, mais : «c’est normal, puisqu’ils attendent jusqu’à deux années pour se faire rembourser, parfois plus avec les mauvais payeurs» nous ont confié certains. Pour le nouveau crédit à la consommation, ils estiment qu’il vient à point nommé, pour permettre aux gens d’acquérir des biens sans avoir à trop souffrir puisqu’ils ne paieront qu’une somme minime chaque mois, selon les banques et le bien acquis. Ils terminent tous par la possibilité qu’ils ont enfin d’acheter une voiture neuve : «comme tout le monde», en la payant par tranches. Pour les détracteurs du crédit à la consommation, la première raison revient à la religion qui interdit les intérêts sur les prêts d’argent. Ils citent l’exemple de certaines banques qui achètent des produits pour les revendre par facilité, un peu plus cher et se demandent pourquoi ce ne sont pas toutes les banques qui font cela. Les autres raisons évoquées ont trait à la cherté de la vie et à l’inflation qui serait ainsi encouragée : «quand on n’achète pas beaucoup, les prix des produits baissent d’eux-mêmes, mais quand on a la possibilité d’acheter et qu’on le fait à outrance, les prix augmentent, c’est la base de l’économie de marché et de la loi de l’offre et de la demande. Quand nous pouvons acquérir par facilité, nous achetons beaucoup et les prix vont augmenter», déclarent de nombreux citoyens.
Le manque de visibilité du budget familial à cause des achats par facilité et des remboursements mensuels pourrait causer des drames pour ceux qui ne pourront plus gérer les produits de consommations et des services. Car il faut rappeler que, depuis le 1er janvier 2016, il n’y a que le lait, objet de trop d’attention, qui n’a pas vu son prix augmenter, ce qui va grever le budget et ne plus permettre aux salaires moyens de joindre les deux bouts, quant aux bas salaires, c’est déjà la disette. D’autres raisons sont évoquées çà et là, pour bien ou mal accueillir cette décision de rétablir le crédit à la consommation, mais le rêve de chacun demeure la Symbol neuve !
Hadj M.

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