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CRÉATION DE PLUS DE 75 000 POSTES D’EMPLOI AVANT FIN 2021 : Le pari ambitieux du Président

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Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé, hier, que l’année prochaine sera « purement économique », pour un exercice au cours duquel les dossiers qui réaliseront la relance économique du pays seront pris en charge.

«Après l’achèvement de l’édifice constitutionnel et institutionnel, l’année 2022 sera consacrée à l’économie, et à partir de ce moment, nous allons voir qui parmi les responsables va suivre le chemin que nous avons choisi et qui l’obstruera », a affirmé Tebboune hier dans son allocution d’ouverture de la Conférence sur la relance industrielle, tenue au Palais des nations. Rappelant, en guise d’introduction, que « le secteur industriel en Algérie est passé par de nombreuses étapes, la première est celle d’une industrialisation à outrance, notamment dans l’industrie lourde, sidérurgique, ainsi que l’industrie textile puis pétrochimique  et sécuritaire.» Ajoutant, « après que la justice a dit son mot, nous revenons à la construction d’une véritable industrie nationale sur des bases rationnelles qui servent l’intérêt national ». À l’occasion, le chef de l’État a annoncé que le gouvernement a levé toutes les contraintes concernant 57 projets d’investissement sur 402 dossiers bloqués à cause de raisons administratives et bureaucratiques. « La levée du gel de ces projets est intervenue dans une durée très courte, chose qui nous pousse à nous demander qu’elles sont les véritables raisons qui sont derrière ce blocage ? », s’est-il interrogé.

Le blocage des projets, « un acte antipatriotique »
Dans ce contexte, le Président a souligné que « mettre des freins à des projets prêts à être lancés pour des raisons bureaucratiques constitue un « crime » contre l’économie, perpétré par des personnes défendant des intérêts suspects d’origine politique ». Le président de la République a ajouté qu’«il est déraisonnable de geler des projets en raison d’autorisations administratives malgré l’investissement de milliards dans leur mise en œuvre, ce qui est considéré comme un acte (antipatriotique)». Toutefois, a-t-il souligné, « jusqu’à fin novembre dernier, l’Agence nationale pour le développement des investissements (ANDI) a levé le gel sur 581 dossiers de candidature pour bénéficier des avantages offerts par l’État aux investisseurs», ajoutant que «durant la première semaine de décembre, l’Agence va lever le gel de 356 dossiers supplémentaires». «Cela permettra la création de plus de 75 000 postes d’emploi, un nombre  très important » qui aura un impact important sur la réduction du chômage », a annoncé le président de la République.

L’Agence nationale du foncier industriel lancée en 2022
Le Chef de l’État a souligné, par la suite, que l’Agence nationale du foncier industriel sera prête au cours de l’année 2022. « Cette agence nationale spécialisée facilitera l’accès des investisseurs aux fonciers industriels dans des courts délais », retirant ainsi le dossier du foncier industriel aux walis et aux chefs des Assemblées locales. « Cette agence achètera les fonciers destinés aux zones industrielles pour maintenir les zones d’activité à la portée de l’administration locale », indique à ce titre le Président. Sur ce, il a appelé les responsables centraux et locaux à faciliter la tâche aux investisseurs : « Le responsable qui réussit est celui qui facilite le développement local, pas celui qui cherche des excuses pour ne pas signer un permis prévu par la loi».

« Nous devons bâtir une industrie forte »
Le président de la République a d’emblée dénoncé le fait que durant la période d’embellie financière « nous avons connu l’étape de la fausse industrialisation représentée par le gonflage des roues et la fuite illicite de capitaux à l’étranger ». Et de passer à l’état actuel des choses en expliquant que la situation actuelle à laquelle l’industrie fait face dans notre pays n’est pas une fatalité. Bien au contraire, « elle peut être corrigée en toute urgence en prenant des mesures pour éliminer progressivement ces causes et l’assainir de la corruption et du gaspillage de l’argent public. » Le chef de l’État a souligné aussi qu’ «après que la justice aura dit son dernier mot, nous reviendrons à construire une industrie nationale sur des bases rationnelles qui servent l’intérêt national et soient l’un des tributaires du développement national durable ».

« L’Algérie veut garder de bonnes relations avec L’UE »
Du coup il dira que l’industrie doit participer au PIB à raison de 11 à 15% à travers la réduction des importations et le renforcement de la production nationale. Il précise : « nous sommes prêts à accompagner les porteurs de projets et les encadrer à travers le financement banquier qui peut atteindre 90% notamment dans le secteur de l’agriculture. Nous attendons des usines de pièces détachées, mais personne n’a eu cette idée, on est capable d’envahir l’Afrique par cet investissement », encourage-t-il les opérateurs à s’engager dans le créneau de la sous-traitance. Quant au marché européen, Tebboune dira que « l’Algérie  veut garder de bonnes relations avec l’UE, à condition que les obstacles douaniers soient levés des deux côtés, et l’Algérie doit, de sa part, renforcer et améliorer son produit national ».

« Je protègerai les jeunes chefs d’entreprise »
Également, Tebboune a réitéré que les jeunes ayant monté des micro-entreprises dans le cadre des dispositifs publics d’aide à la création d’emploi (Ansej et Cnac) et qui se sont retrouvés en situation d’échec ne seront pas poursuivis en justice. « Il est inconcevable de poursuivre en justice un jeune chef d’entreprise, pour avoir commis une erreur ». Ainsi, le président de la République promet qu’ « il protégera personnellement ces jeunes chefs d’entreprises ». Bien plus, le Chef d’État a rassuré à ce titre que «les portes restent ouvertes à toutes les compétences nationales et internationales, les invitant à investir dans la création de nouvelles entreprises ». Pour ce faire, il ajoute qu’ « une nouvelle page va s’ouvrir entre l’investisseur et l’administration dans un cadre d’une relation de confiance ». « Le gouvernement s’engage pour le développement industriel durable et soutient tous les jeunes pour reconstruire une industrie forte en Algérie », a tenu a précisé le Président. Également, le chef de l’État a appelé tous les intervenants dans la sphère économique à adhérer au processus du développement durable du pays, en ouvrant les portes devant les opérateurs, d’ici et d’ailleurs, en « travaillant ensemble pour l’intérêt du pays ». Enfin, le Président a appelé le Gouvernement à la mise en œuvre des recommandations issues de cette conférence, afin de booster l’industrie nationale et la rendre forte, dynamique et moderne.
Sarah Oubraham

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