La crise de la filière automobile en Algérie ne cesse de faire parler d’elle. Aux dernières nouvelles, ce sont 51 000 postes d’emploi de perdus du fait de la fermeture des usines de montage de véhicules. Ceci d’une part, de l’autre, il s’agit de l’impact de la crise des intrants dans la filière de l’électroménager. Ce chiffre, qui donne froid dans le dos, a été révélé hier par le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, El-Hachemi Djaâboub, depuis la wilaya de Chlef où il était en visite. « L’année 2020 a été marquée par la perte de 51 000 postes d’emploi suite à la fermeture des usines de montage automobile et à l’arrêt de l’importation des produits destinés aux usines de montage des appareils électroménagers », a déclaré le ministre, repris par l’APS, dans une allocution prononcée au siège de la wilaya au terme d’une présentation sur l’état du secteur. Déplorant un manque de réponse de la part de certaines administrations à des citoyens disposant de terrain, de financement, d’expérience et de volonté pour l’investissement, le ministre a assuré que ses services veilleront à éliminer toutes les entraves pour booster l’investissement. Le développement économique « exige la participation de tous et à tous les niveaux pour contribuer à la création de postes d’emploi et au recrutement des jeunes et des diplômés de l’université », a-t-il souligné. Évoquant l’intégration des bénéficiaires de contrats pré-emploi, M. Djaâboub a affirmé qu’il s’agit, là, de l’une des priorités du Président de la République, rappelant « la titularisation de 37 000 jeunes durant les trois derniers mois ». Il a indiqué, à ce propos, que son département suivait l’opération d’insertion, wilaya par wilaya, précisant que le nombre des bénéficiaires de l’intégration dans des postes permanents est passé de 20 000 en octobre dernier à 57 000 actuellement. L’opération se poursuit en collaboration avec les secteurs des Finances et de la Fonction publique, a-t-il ajouté.
R. E.