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COUR INTERNATIONALE DE JUSTICE : L’Afrique du Sud demande de nouvelles mesures contre Israël

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La Cour internationale de Justice a tenu des audiences publiques, jeudi et hier vendredi, à son siège à La Haye sur la demande, déposée le 10 mai, par l’Afrique du Sud qui réclame que la Cour indique des mesures conservatoires additionnelles contre l’entité sioniste concernant Ghaza.
L’Afrique du Sud affirme que les mesures conservatoires précédemment indiquées « ne sont pas susceptibles de “répondre pleinement” à l’évolution de la situation et aux faits nouveaux sur lesquels se fonde sa demande ». Pour l’Afrique du Sud, la situation résultant de l’attaque sioniste contre Rafah et le risque extrême qu’elle fait peser sur l’acheminement de l’aide humanitaire et la fourniture des services de base à Ghaza, la survie du système médical palestinien et la survie même des Palestiniens de Ghaza en tant que groupe ne constituent pas seulement une escalade de la situation, mais occasionnent de nouveaux développements qui causent un préjudice irréparable aux droits du peuple palestinien de Ghaza. « L’Afrique du Sud avait espéré, lors de notre dernière comparution devant cette cour, mettre un terme à ce processus génocidaire afin de préserver la Palestine et son peuple », a déclaré Vusimuzi Madonsela, le représentant de Pretoria. Au lieu de cela, le génocide de l’entité sioniste « s’est poursuivi à un rythme soutenu et vient d’atteindre un nouveau et horrible niveau », a-t-il ajouté lors d’audiences à la CIJ demandées par son pays pour faire pression en faveur de mesures provisoires supplémentaires contre l’occupant. L’agression des forces sionistes contre Rafah « est la dernière étape de la destruction de Ghaza et de son peuple palestinien », a déclaré Vaughan Lowe, un avocat de l’Afrique du Sud. « Les preuves de crimes et d’atrocités épouvantables sont littéralement détruites et passées au bulldozer, ce qui fait table rase pour ceux qui ont commis ces crimes et tourne en dérision la justice », a-t-il dit. Les avocats de Pretoria, qui appellent les juges à ordonner un cessez-le-feu à Ghaza, ont donné le coup d’envoi de deux jours d’audiences au Palais de la Paix, siège de la CIJ. Pour rappel, le 29 décembre 2023, l’Afrique du Sud avait déposé une requête introductive d’instance contre l’entité sioniste au sujet de ses manquements aux obligations qui lui incombent au regard de la convention pour la prévention et la répression du crime de génocide en ce qui concerne les Palestiniens dans la bande de Ghaza. Le 26 janvier 2024, la CIJ a émis des mesures provisoires pour empêcher tout préjudice aux habitants de Ghaza. Toutefois, il n’y a pas eu d’appel explicite à un arrêt immédiat de l’agression sioniste à grande échelle dans la bande de Ghaza. L’Afrique du Sud demande à la CIJ trois nouvelles mesures d’urgence en attendant qu’elle se prononce sur le fond de l’affaire, l’accusation selon laquelle l’entité sioniste viole la Convention des Nations unies sur le génocide de 1948. Premièrement, elle souhaite que la juridiction ordonne à l’entité sioniste de « retirer et de cesser immédiatement son offensive militaire » à Rafah. L’entité sioniste doit aussi prendre « toutes les mesures efficaces » pour permettre « un accès sans entrave » à Ghaza aux travailleurs humanitaires, ainsi qu’aux journalistes et aux enquêteurs. Enfin, Pretoria demande à la CIJ de veiller à ce que l’entité sioniste fasse un rapport sur les mesures prises pour respecter les ordonnances. Dernièrement, la Turquie et l’Égypte ont annoncé leur soutien au procès intenté par l’Afrique du Sud contre l’entité sioniste devant la CIJ pour examiner les violations de ses obligations en vertu de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide dans la bande de Ghaza.
M. R.

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