La finale de la Coupe d’Algérie 2025 entre l’USM Alger et le CR Belouizdad se jouera finalement le samedi 5 juillet au stade Nelson-Mandela de Baraki à 17h00. Un dénouement très attendu pour une édition marquée par les rebondissements, les émotions et les drames. L’histoire de la Coupe d’Algérie est souvent liée à celle du pays, tant ce trophée populaire suscite les passions. Cette finale ne fera pas exception : deux clubs prestigieux d’Alger vont croiser le fer dans une affiche qui promet, dans une enceinte flambant neuve, sous haute surveillance. Une rencontre initialement prévue le 28 juin, mais dont la date a été repoussée en raison du drame survenu au stade du 5-Juillet, ayant coûté la vie à plusieurs jeunes supporters du Mouloudia. La FAF a donc privilégié le respect du deuil national, avant de fixer officiellement la nouvelle date. L’USMA, qui court derrière ce trophée depuis 2013, s’est frayée un chemin vers la finale en écartant l’USM El-Harrach (1-0 après prolongation) dans un derby algérois disputé au stade du 5-Juillet. Un succès difficile mais mérité, dans un match très disputé où les Usmistes ont fait valoir leur expérience et leur patience. En face, le CR Belouizdad, tenant du titre, n’a pas tremblé face au MC El-Bayadh. Grâce à une réalisation unique mais précieuse, les Rouge et Blanc se sont qualifiés au stade Miloud-Hadefi d’Oran. Forts de leur statut de champions sortants, ils abordent cette finale avec confiance, portés par l’objectif d’un nouveau sacre.
La Fédération algérienne de football (FAF), organisatrice de l’événement, a confirmé dans son communiqué publié mercredi soir que la réunion technique d’avant-match se tiendra le demain à 11h00 au siège de la FAF à Dely-Brahim. Cette réunion réunira les représentants des deux clubs finalistes, les officiels de la FAF ainsi que les services de sécurité et les responsables du stade Nelson-Mandela. Les enjeux sont nombreux : logistique, sécurité, billetterie, arbitrage… Tout sera scruté à la loupe. Il faut dire que le climat autour du football algérien est tendu depuis le drame du 5-Juillet, et cette finale sera un véritable test pour les institutions sportives comme pour les forces de l’ordre. Le choix du stade Nelson-Mandela de Baraki pour abriter la finale n’est pas anodin. Cette enceinte moderne, construite selon les standards internationaux, a été inaugurée pour donner un nouveau visage au football algérien. Elle offre à cette finale un décor plus sécurisé et plus adapté aux grands événements que le vieillissant stade du 5-Juillet, longtemps théâtre des plus grandes finales de la Coupe d’Algérie. Baraki, c’est aussi une symbolique forte : celle d’un football qui veut tourner la page des vieilles habitudes, pour mieux repartir. Une volonté de rompre avec le passé récent, douloureux, et d’ouvrir un nouveau chapitre.
Vers une finale sous haute tension
Sur le terrain, tout reste ouvert. D’un côté, l’USMA et ses supporters impatients de renouer avec un titre national ; de l’autre, un CR Belouizdad en quête de continuité, fort d’un effectif stable et ambitieux. Le tout dans une atmosphère à la fois électrique et contenue, où la sécurité et l’émotion seront au cœur de l’événement. Mais au-delà du résultat, cette finale doit surtout marquer une reprise en main du football algérien : plus professionnel, plus respectueux, plus digne de son histoire. Elle sera suivie de près, pas seulement pour le sport, mais aussi pour ce qu’elle représente en termes de mémoire et d’espoir.
L’éclat du trophée suffira-t-il à faire oublier les ombres récentes du football algérien ?
Mohamed Amine Toumiat
