L’heure de vérité a sonné pour les élèves de classes d’examens des trois paliers de l’éducation. Après une année scolaire qui s’est déroulée dans le calme, les élèves sont aujourd’hui face à leur sort. Comme à chaque année les classes qui ouvrent le bal sont celles de cinquième année primaire. Cet examen sera suivi le 24 mai par l’examen de BEM et le 29 du même mois par l’examen de baccalauréat.
Au total, pas moins de 704.943 élèves de cinquième dont 366.057 garçons et 339.403 filles, passeront l’examen de fin de cycle primaire dans 13.118 centres d’examen à travers tout le territoire national, selon les chiffres de l’Office national des examens et concours (ONEC).
L’examen portera comme à son habitude sur trois matières principales, en l’occurrence la langue arabe, les mathématiques et la langue française. Contrairement aux années précédentes, le ministère de l’éducation nationale a décidé pour cette année que les élèves de cinquième passent leurs examens dans leurs établissements respectifs. « La décision a été prise pour ne pas perturber les petits qui pour leur première fois concourent à un examen national ». À noter aussi qu’une seule session est prévue après la suppression de la session de rattrapage. Tout élève, ayant obtenu une moyenne générale égale ou supérieure à 5/10, sera admis en première année du cycle moyen. La moyenne sera calculée sur la base de la moyenne annuelle obtenue durant l’année scolaire (M1) ajoutée à la moyenne générale de l’examen (M2), le tout divisé par deux (M1+M2/2). Pour rappel, L’examen de fin du cycle primaire a été instauré en vertu de la décision ministérielle du 6 mars 2005 dans le but d’évaluer les premiers résultats des réformes du système éducatif sur le plan pédagogique et connaître le niveau des élèves dans les matières essentielles à la fin du cycle primaire, soit les cinq premières années. La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, avait souligné l’importance de l’enseignement primaire en tant qu’importante étape pour le parcours des élèves. Les épreuves de fin du cycle primaire au même titre que celles de fin des cycles moyen et secondaire, permettent d’évaluer les connaissances acquises par les élèves et le rendement de chaque établissement scolaire. En 2014, le taux de réussite national à ces épreuves avait atteint 80,83%, soit 516.445 élèves dont 499 avec mention excellent et une moyenne de 10/10. En 2015 81,57% était le taux de réussite à la même épreuve. Il convient de souligner, par ailleurs, que pour cette année, 80.840 élèves sont inscrits aux trois examens de fin d’année, soit (2) deux millions de candidats. Le ministère avait précisé, à ce propos, que le chiffre total des candidats au bac entre scolarisés et libres est de 816 650 élèves dont 549 185 scolarisés et 267 465 libres. Pour ce qui est du brevet de l’enseignement moyen, 559.247 élèves y sont inscrits. Il faudra rappeler aussi, dans le même cadre d’idées, que l’examen de baccalauréat se déroulera du 29 mai au 2 juin alors qu’il était prévu initialement du 12 au 16 juin. Le brevet de l’enseignement moyen se déroulera du 24 au 26 mai au lieu du 7 au 9 juin, alors que l’examen de cinquième a été avancé au 22 mai.
La Gendarmerie nationale mobilisée
Pour la réussite et la sécurisation de ces examens, la Gendarmerie nationale, en coordination avec le ministère de l’éducation nationale, a mis en place des dispositifs opérationnels, fixes et mobiles. « Les unités de la Gendarmerie nationale mettront en place tous les moyens humains et matériels afin de garantir le bon déroulement de cet événement d’importance nationale au niveau des 48 wilayas en déployant un dispositif préventif et opérationnel spécial pour la couverture sécuritaire des centres d’impression, centres d’examens regroupement pour le codage et les centres de correction », a-t-on indiqué dans un communiqué. Il s’agit d’assurer les escortes par les unités de la Gendarmerie nationale des sujets et feuilles d’examens en coordination avec les responsables du secteur de l’éducation nationale vers tous les centres d’examens. Il s’agit également de sécuriser les centres d’examens et de leurs alentours et des sièges des directions de l’éducation par les brigades de la Gendarmerie nationale. La GN veillera, en outre, à la sécurisation et l’escorte lors de l’acheminement des sujets de l’examen en temps réel et de l’escorte et la protection des sujets d’examens à partir des directions de l’éducation vers les centres d’examens. Elle veillera, aussi, à la sécurisation de l’acheminement des feuilles d’examens pour la correction à partir des centres d’examen vers les directions de l’éducation et à partir des directions de l’éducation vers les centres de correction. Les unités de la Gendarmerie nationale auront pour mission le renforcement du dispositif de la sécurité routière sur l’ensemble des routes nationales, chemins de wilayas et communales, surtout au niveau des pénétrantes vers les agglomérations avant et pendant le déroulement des examens. Il s’agit aussi de mettre en place une organisation de service et des dispositifs fixes et mobiles des unités qui exécutent un plan, points de contrôle et exécution des patrouilles dans les différentes zones de compétence de la Gendarmerie nationale pour assurer une meilleure couverture sécuritaire des lieux du déroulement de ces examens selon le nombre de centres d’examens dans toutes les wilayas du pays.
Ania Nait Chalal