La présidente de l’Observatoire national de la société civile, Mme Ibtissem Hamlaoui, a donné le coup d’envoi, à Tipasa de la première université d’été de la société civile, une initiative inédite qui marque, selon elle, un tournant dans le renforcement du rôle citoyen et associatif à l’échelle nationale.
Dans une dynamique symbolique, cet événement coïncide avec la célébration du 63e anniversaire de l’Indépendance de l’Algérie, acquise le 5 juillet 1962, et la fête de la Jeunesse, fêtée chaque année à la même date. À cette occasion, les autorités entendent réaffirmer leur détermination à faire de la jeunesse et du tissu associatif des piliers essentiels du développement, de la solidarité et de la cohésion nationale. Sous le haut patronage du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, l’université d’été est organisée par l’Observatoire en partenariat avec le ministère de l’Intérieur, le ministère de l’Enseignement supérieur et le ministère des Transports. Elle se déploiera dans six wilayas : Tipasa, Boumerdès, Béjaïa, Jijel, Mostaganem et Oran, afin de couvrir tout le territoire et garantir à tous les acteurs associatifs une égalité d’accès à la formation et à l’accompagnement. « Cette université d’été est avant tout un espace de formation et de mise en réseau », a souligné Mme Hamlaoui devant une assemblée composée d’associations locales, d’organisations étudiantes et de nombreux représentants institutionnels. Sous le slogan « Formation et autonomisation… pour une société civile consciente d’une Algérie victorieuse », les participants bénéficieront d’ateliers pratiques et de conférences animés par des universitaires, experts et militants engagés, autour de thèmes variés : gouvernance, gestion de projets, financement, communication citoyenne et lutte contre la désinformation.
Des partenariats pour répondre aux défis du terrain
Mme Hamlaoui a également annoncé la signature de deux conventions stratégiques : la première avec l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie, afin de renforcer la prévention et la sensibilisation sur ce fléau qui touche la jeunesse. La seconde unit le Croissant-Rouge algérien à plusieurs syndicats étudiants, pour consolider les actions humanitaires et encourager l’engagement bénévole.
« Le mouvement associatif doit être au cœur de la prévention, de l’entraide et de l’innovation sociale », a insisté la présidente de l’Observatoire, rappelant qu’au-delà des rapports officiels, le contact direct et constant avec la base reste la clé pour bâtir une société civile forte, proche des préoccupations des citoyens. L’Observatoire entend poursuivre, dans les mois à venir, un vaste programme de rencontres régionales, de formations et de dialogues de proximité, notamment avec les comités de quartiers, les initiatives féminines et les organisations de jeunes, qu’elle considère comme des leviers essentiels pour stimuler la solidarité et impulser des dynamiques de développement local.
La jeunesse mobilisée
En parallèle, le Centre international des conférences (CIC) « Abdelatif-Rahal » d’Alger a accueilli le Sommet national « Jeunesse et Participation Politique », rassemblant plus de 3000 jeunes venus de toutes les régions du pays. Dans un message solennel lu en son nom par le Premier ministre, Nadir Larbaoui, le président Tebboune a exprimé sa « satisfaction pour les avancées réalisées » dans l’intégration de la jeunesse dans la sphère politique et la gestion des affaires publiques. Il a salué l’élan croissant d’une jeunesse qui fait entendre sa voix et réclame une place plus grande dans les instances de décision : « Cet élan doit être accompagné d’une ouverture équivalente de la part des Institutions de l’État », a insisté le chef de l’État, appelant à renforcer les passerelles de dialogue et à lever les obstacles qui freinent encore l’engagement citoyen.
Dans un contexte international tendu, le Président a souligné que la priorité reste l’unité nationale, la cohésion et la défense de l’intérêt suprême du pays. Il a rappelé la création du Conseil Supérieur de la Jeunesse, instrument de dialogue et de représentation, et la mise en place d’un ministère dédié spécifiquement aux jeunes, pour répondre à leurs préoccupations et accompagner leurs projets. Le président Tebboune a également précisé que l’autonomisation économique est indissociable de la participation politique : « Stimuler l’entrepreneuriat, encourager l’innovation et créer des opportunités d’emploi pour nos jeunes est au cœur de notre projet national », a-t-il réaffirmé, évoquant les nombreux programmes déjà engagés pour soutenir la jeunesse dans des secteurs stratégiques et innovants.
Tous pour une Algérie forte
À Tipasa comme à Alger, un seul message : l’Algérie de demain se construira avec sa jeunesse et sa société civile, actives et structurées. Pour Mme Hamlaoui, « l’Algérie victorieuse que nous voulons construire ensemble ne peut exister sans l’union de toutes les forces vives ». Elle a réitéré l’engagement de l’Observatoire à soutenir, former et accompagner les associations locales, considérées comme les plus proches des citoyens et donc les mieux placées pour comprendre et relever les défis du quotidien. Au lendemain du 63e anniversaire de l’Indépendance, et alors que le pays célèbre la fête de la Jeunesse, ce double rendez-vous – université d’été de la société civile et Sommet national de la jeunesse – envoie un signal fort : l’Algérie mise sur ses enfants pour défendre son unité, consolider sa souveraineté et inventer l’avenir. Dans un monde en mutation rapide, l’engagement citoyen, la solidarité et l’esprit d’innovation restent les meilleurs garants pour relever les défis économiques, sociaux et géopolitiques. Et pour cela, Hamlaoui l’assure : « Nous resterons aux côtés de tous ceux qui placent l’intérêt de la Nation au-dessus de tout. Ensemble, nous ferons rayonner une Algérie forte, solidaire et victorieuse».
M. Seghilani