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Corruption : le temps des « moissons»

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Les 14 stations-services, biens mal acquis dans le cadre de la corruption et confisquées définitivement par la justice avant d’être versées au patrimoine de l’entreprise publique Naftal viennent d’être remises en activité. C’est ce qu’a annoncé, par communiqué, la filiale de Sonatrach, sur sa page Facebook, jeudi dernier. Comparativement aux autres bien saisis, ces stations constituent un « menu fretin » de l’ensemble des biens publics détournés par les responsables communément désignés la « issaba ». Les plus importantes récupérations sont les « 30 milliards de dollars entre biens immobiliers, unités industrielles et sommes d’argent » annoncés par le président Abdelmadjid Tebboune lors de son discours à la nation du 25 décembre 1923. Ce sont 350 entreprises, 15 000 ha de terrains, 12 000 logements, etc. C’est également l’usine de production d’acier de M’sila, récupérée et reversée à l’entreprise publique « Fondal » lors de la visite du Premier ministre, Sifi Ghrieb, au début de ce mois. C’est le complexe de production de matériaux de construction d’El Meniaâ. Une liste trop longue à énumérer dans cet espace. Ceci pour dire que la lutte contre la corruption se poursuit avec la même détermination depuis 2019. Dans une première phase, l’État s’était attelé à préparer les outils spécifiques nécessaires à la lutte. Il y a eu le cadre juridique avec la loi 22-08. Il y a eu la création de la Haute Autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption (HATPLC). Sans oublier les partenariats et conventions signés par l’Algérie avec les États et organismes étrangers. Bref, pendant ce temps, la justice suivait son cours, lent mais inexorable. Tout le monde a pu suivre les « ballets » incessants des convois entre les différentes prisons et les tribunaux devant lesquels ont été traduits les membres de la « Issaba ». Après les jugements définitifs des biens saisis, c’est le temps de la réintégration comme nous l’avons vu plus haut. Si les avoirs bancaires récupérés sont reversés au Trésor public, les biens physiques comme les industries sont réintégrés dans le circuit économique du pays. En les versant dans le patrimoine des entreprises publiques. Ce qui sauve les emplois et participe à la création de richesses dans le pays. En marge de sa visite à M’sila, Sifi Ghrieb, a déclaré que « le Gouvernement est déterminé à poursuivre la relance des projets confisqués dans le cadre de la lutte contre la corruption, car il s’agit de l’argent du peuple et les citoyens doivent pouvoir en profiter ». À Chlef, le 16 octobre dernier, il a inspecté le complexe spécialisé dans la fabrication des conserves de produits de la pêche saisi par la justice et intégré au groupe « AGRODIV ». Il a demandé aux responsables du groupe « d’accélérer le processus de relance de cette unité industrielle…en vue de contribuer à la création d’emplois dans la wilaya ». Le temps des « moissons » se poursuit. La lutte contre la corruption aussi. Avec la même détermination. On ne le dit pas assez !
Zouhir Mebarki

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