L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a affirmé qu’aucun cas de coronavirus n’a été confirmé dans la région africaine. « La surveillance reste une priorité absolue. On continue d’enquêter sur les alertes des États-membres», a noté l’Organisation mondiale qui a fait état de « huit alertes en cours d’investigation dans la région, alors que 17 autres précédentes ont été rejetées». Par ailleurs, le nombre de victimes du coronavirus continue, lui, de grimper. Dans la seule Chine continentale (hors Hong Kong et Macao), 490 personnes sont mortes, la plupart à Wuhan et dans la province du Hubeï (centre), dont elle est le chef-lieu, selon le dernier bilan des autorités locales publié hier. Dans son point quotidien, la commission provinciale de la Santé dans le Hubeï a aussi fait état d’une forte augmentation du nombre de personnes infectées, avec 3 156 nouveaux cas confirmés. Le nombre de porteurs du virus dépasse désormais les 24 300 au niveau de la Chine continentale, a indiqué mercredi la Commission nationale pour la santé. Et face au danger, de nouvelles mesures de confinement ont été prises mardi. Après notamment la mise en quarantaine de facto d’une grande partie du Hubeï et de ses plus de 50 millions d’habitants, trois agglomérations de la province orientale du Zhejiang, à plusieurs centaines de kilomètres de Wuhan, ont rendu publiques de nouvelles dispositions en vue de limiter les déplacements. Cependant, l’Organisation mondiale de la santé a estimé qu’il n’y avait pas pour le moment de « pandémie », un terme qui s’applique à une situation de propagation mondiale d’une maladie. « Actuellement, nous ne sommes pas en situation de pandémie », a déclaré en effet Sylvie Briand, la directrice du département Préparation mondiale aux risques infectieux de l’OMS. «Nous sommes dans une phase d’épidémie avec de multiples foyers», a-t-elle ajouté. «Nous espérons qu’en nous basant sur ces mesures prises dans le Hubeï, mais aussi dans d’autres endroits, où nous avons eu des cas, nous pourrons arrêter la transmission et nous débarrasser de ce virus», a-t-elle encore ajouté. Elle a reconnu néanmoins que c’était un «défi en raison des déplacements de populations et de la facilité de transmission du virus. «Je ne dis pas que cela soit facile, mais (…) nous pensons que c’est possible», conclut-elle.
H. F.
LE CORONAVIRUS ET L’ÉCONOMIE
La Chine « confiante et capable » quant à minimiser l’impact
L’épidémie du nouveau coronavirus (2019-nCoV) n’aura qu’un impact temporaire sur l’économie chinoise, et les bons fondamentaux économiques pour la croissance à long terme restent inchangés, a indiqué hier, Lian Weiliang, directeur adjoint de la Commission nationale du développement et de la réforme. Animant une conférence de presse, hier, à Pékin, le responsable chinois a indiqué que «Nous avons la confiance et la capacité nécessaires pour minimiser l’impact de l’épidémie sur l’économie», a-t-il affirmé. Alors que l’épidémie met un frein sur les industries telles que les transports et le tourisme, une croissance rapide a été constatée dans les secteurs en plein essor comme les achats en ligne, les aliments et les divertissements, selon lui. Notant que certaines personnes comparaient l’épidémie du coronavirus avec celle du SRAS en 2003 et prévoyaient des pertes économiques basées sur les dommages causés par le SRAS, M. Lian a expliqué : « la force économique, les ressources et les capacités de la Chine pour faire face aux situations d’urgence se sont considérablement affermies depuis cette époque, et nous avons la confiance et la capacité nécessaires pour remporter la bataille contre l’épidémie. » Les autorités sanitaires chinoises ont annoncé lundi avoir reçu des informations faisant état de 2.829 nouveaux cas confirmés et de 57 décès dimanche en fin de journée dans les 31 régions de niveau provincial et le Corps de production et de construction du Xinjiang. Dimanche dernier, en fin de journée, le total des cas confirmés sur la partie continentale de la Chine s’élevait à 17 205, a déclaré la Commission nationale de la santé. Bien que l’épidémie ait causé un préjudice direct aux secteurs des services, de la fabrication et du commerce, la résilience de l’économie chinoise ne doit pas être sous-estimée, selon un rapport publié samedi passé, par les Instituts des études internationales de Shanghai. Le rapport note que l’impact potentiel de l’épidémie est susceptible d’être différent de celui de toutes les épidémies précédentes et d’autres incidents et qu’il est imprudent de juger l’impact économique de l’épidémie par les expériences du passé. « Même à court terme, l’épidémie n’a pas causé d’effet négatif sur tous les secteurs, bénéficiant au contraire aux industries telles que le commerce électronique et les jeux et divertissements en ligne selon le rapport.
R.E.