Les relations entre l’Algérie et l’Inde sont appelées à connaître de nouveaux développements dans les prochains jours. L’ambassadeur d’Algérie en Inde, Ali Achoui, a fait savoir, dans une interview au « The Times of India » que « nous envisageons actuellement de tenir la dixième session de la commission mixte algéro-indienne à New Delhi, sous la présidence de nos ministres des Affaires étrangères ». Il s’agit, selon le diplomate algérien, d’ « approfondir davantage le dialogue politique dans le contexte international actuel et de donner un nouvel élan à notre coopération bilatérale dans l’intérêt de nos deux pays et peuples ». Pour Ali Achoui « une visite de haut niveau serait le résultat d’un processus préparatoire de fond qui comprendrait la finalisation de nouveaux instruments de coopération et de nouveaux engagements bilatéraux ». L’ambassadeur d’Algérie en Inde a évoqué les perspectives dans les relations bilatérales entre les deux pays, dans un article repris par le média indien Hindustan Times de ce vendredi 6 septembre. « Alors que l’Algérie se prépare à organiser une élection présidentielle le 7 septembre prochain, le moment est opportun pour réfléchir aux perspectives d’avenir des relations bilatérales entre l’Algérie et l’Inde, fondées sur une histoire profondément enracinée d’amitié, de coopération et de solidarité mutuelle », a-t-il écrit. Il a rappelé, à l’attention du public et des responsables indiens que « l’élection intervient dans une période de forte relance de l’économie algérienne. La croissance annuelle est stable autour de 4% tout au long du mandat présidentiel précédent avec un impact important en termes de création d’emplois et d’amélioration des salaires. L’année dernière s’est clôturée avec un excédent commercial de 12 milliards de dollars qui a permis de porter les réserves de change à 70 milliards de dollars et de consolider les fondamentaux macroéconomiques. Cette tendance devrait se poursuivre dans les années à venir ». Ali Achoui a également donné un aperçu du contexte extérieur de l’élection « particulièrement difficile marqué par la guerre en cours à Gaza, la guerre en Ukraine et de multiples crises dans notre région voisine » et souligné que « assumant pleinement ses responsabilités en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, représentant à la fois les régions arabe et africaine, l’Algérie déploie d’énormes efforts, en coopération avec d’autres pays, pour mettre immédiatement un terme à la guerre à Ghaza ». Ali Achoui a expliqué que « l’enjeu de cette élection est, au niveau interne, la consolidation des institutions, de la démocratie et de la croissance économique, et, au niveau externe, le renforcement de la sécurité nationale et la contribution aux efforts internationaux visant à résoudre les crises internationales actuelles ». S’agissant de l’aspect bilatéral « quelle que soit l’issue de cette élection, les relations algéro-indiennes sont vouées à suivre une trajectoire croissante dans les années à venir en fonction des situations politiques et économiques respectives et des éléments fondamentaux de la conjoncture internationale actuelle », a-t-il fait remarquer. Il a rappelé que « les relations algéro-indiennes ont toujours été cordiales et amicales, fondées sur le respect et la compréhension mutuels et exemptes de toute question litigieuse ». A noter que l’Inde est membre fondateur du Groupe des BRICS dont la Banque vient d’enregistrer l’adhésion de l’Algérie. Pour rappel, au début de cette année, en février, le président de l’Assemblée populaire nationale, Brahim Boughali a reçu l’ambassadeur de la République de l’Inde en Algérie, Gaurav Ahluwalia. Concernant le domaine économique, Brahim Boughali avait salué « les grandes potentialités que recèlent les deux pays, d’où l’importance de les exploiter pour établir des partenariats bilatéraux dans les domaines de la technologie, la communication et les technologies de pointe » notamment à la faveur « des multiples avantages accordés par la loi algérienne sur l’investissement ». Pour sa part, l’ambassadeur indien avait salué « l’état des bonnes relations liant les deux pays », soulignant que « l’Algérie est une puissance régionale au regard de son poids et sa localisation dans une région constituant l’axe entre l’Afrique et l’Europe ».
M. R.
