Convoité par l’AS Rome et des clubs français : les quatre atouts de Mandi

Courtisé par l’AS Roma et par des clubs français, Aïssa Mandi ne sait pas encore de quoi son avenir sera fait. Elément indiscutable du Stade de Reims dont il est devenu capitaine, l’Algérien ne serait pas contre la découverte d’un nouveau challenge. Mais, les dirigeants rémois ne sont pas prêts à sacrifier l’un de leurs meilleurs joueurs. Voici en tout cas des raisons pour les formations de l’hexagone de miser sur lui. À 23 ans, Aïssa Mandi figure déjà parmi les meilleurs arrières droits de Ligue 1. Titulaire indiscutable avec le Stade de Reims depuis maintenant quatre ans, le Châlonnais a conclu son troisième exercice plein dans l’élite. Il totalise déjà 94 matchs en L1 et près des 150 toutes compétitions confondues. Des stats auxquelles il faut ajouter sa vingtaine de capes avec l’Algérie et des participations à la Coupe du monde 2014 et à la Coupe d’Afrique des Nations 2015. Ça force le respect. Chez les Rémois, le Fennec a pris l’habitude de jouer le pompier de service. Arrière droit depuis ses débuts professionnels, le numéro 23 n’en possède pas moins une polyvalence étonnante. Latéral gauche ou défenseur central – la position dans laquelle il a été formé – il a déjà dépanné dans tous les secteurs. Notamment cette année. Les blessures, les suspensions ou les changements tactiques opérés par ses entraîneurs respectifs l’ont poussé à beaucoup voyager en défense. En sélection, devant la faiblesse des choix, Christian Gourcuff a même récemment choisi de le faire glisser dans l’axe. Définitivement ?Pur produit du club de Champagne-Ardenne, l’international algérien est passé par toutes les catégories de jeunes. Il n’a donc rien coûté aux Rouges et Blancs et le président Caillot réalisera ainsi une substantielle plus-value lors de sa vente. Si le boss a fixé l’indemnité de transfert à 8 millions d’euros, une offre à 5 M€ pourrait infléchir sa position. Et sur le marché, rares sont les bonnes opportunités à un tel prix. À titre d’exemple, le PSG a déboursé 15 millions d’euros pour Lucas Digne et quasiment autant pour Serge Aurier. À Monaco, le très prometteur Layvin Kurzawa est évalué à 25 patates tandis que Benjamin Mendy de l’OM est estimé à 15 briques. À côte de ça, le prix de Mandi demeure très raisonnable. Dans un championnat réputé fermé et frileux, Mandi affiche un profil rarissime en France. Celui de premier contre-attaquant. Constamment porté aux avant-postes, le huitième de finaliste du Mondial 2014 n’hésite pas à échanger avec ses coéquipiers et à déborder ses adversaires pour adresser des centres millimétrés. Mieux. À cette facette, Aïssa ajoute l’efficacité dans la zone de vérité, spécialement sur coups de pied arrêts. Avec six buts inscrits, il s’est logiquement imposé comme le défenseur le plus prolifique en Ligue 1, cette année. Tout est dit.Tous ses partenaires en club et en sélection le disent : Mandi est un exemple de gentillesse et d’humilité. Camarade modèle, l’Algérien n’en demeure pas moins un véritable compétiteur à l’hygiène de vie impeccable. En équipe nationale, certains le surnomment même l’Italien en raison de son professionnalisme aux entraînements. À Reims, ce sérieux et cette envie permanente de progresser lui ont d’ailleurs valu de récupérer le brassard de capitaine lorsque Mickaël Tacalfred ne jouait pas. Ses coachs ont toujours loué son état d’esprit et son caractère de meneur d’hommes. Tout sauf un hasard.
Hakim S.