Contrairement au zèle du secrétaire général de l’OTAN qui s’est empressé à intégrer le Sahara occidental territoire non autonome au Maroc, à la suite de la décision illégale de Trump qui embarrasse au plus haut point les autorités américaines , les forces armées américaines, le US Africa Command (AFRICOM), basé à Stuttgart, en Allemagne, l’un des 11 commandements de combat du département américain de la Défense, ne reconnaît aucune souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Chacun de ces 11 commandements a une mission géographique ou fonctionnelle qui assure le commandement et le contrôle des forces militaires en temps de paix et de guerre.
AFRICOM utilise une approche large de la diplomatie, du développement et de la défense pour faire progresser les efforts inter- institutions et aider à contrer les moteurs des conflits et de l’extrémisme terroriste en Afrique.
Le U.S.Africa Command travaille avec des partenaires pour lutter contre les menaces et les acteurs transnationaux, renforcer les forces de sécurité et répondre aux crises, afin de faire progresser les intérêts nationaux des États-Unis et d’améliorer la sécurité et la stabilité régionale. Le «US Africa Command AFRICOM» dépendant du Pentagone maintient jusqu’à présent les cartes du continent africain en l’état et n’a pas suivi l’approche du Département d’État américain et de son ambassade à Rabat, qui a supprimé la ligne qui sépare la frontière du Royaume du Maroc et du territoire du Sahara occidental, adoptant une nouvelle carte du Maroc qui inclut les territoires occupés du Sahara occidental.
Une manœuvre du Makhzen
Et contrairement à ce qui a été fuité par des sites marocains et espagnols téléguidés par les services de propagande marocaine, des experts américains affirment qu’aucune base militaire américaine ne sera déplacée vers le territoire du Sahara occidental à l’avenir. « Nous pouvons également confirmer qu’il existe des différences entre Donald Trump et les principaux dirigeants du Pentagone sur les politiques que mène ce président sortant, menées sur diverses questions de politique étrangère, y compris la question du Sahara occidental », ajoutent ces experts dont les analyses sont corroborées par la lettre des dix derniers secrétaires d’État américains, dont Dick Cheney et deux secrétaires d’État nommés par Trump lui-même avant de claquer la porte et qui lui demande de ne pas impliquer l’armée US dans l’élection américaine. Cette lettre sonne comme un sérieux avertissement au Président sortant qui semble prêt à tout pour rester au pouvoir par crainte des lourds dossiers judiciaires qui le menacent, y compris déclencher une guerre contre l’Iran sous de fallacieux prétextes comme ce fut le cas pour justifier la guerre lancée contre l’Irak de Saddam Hussein.
La RASD demande des explications à l’OTAN
Pour ce qui est de l’Otan , le ministre, conseiller à la présidence sahraouie chargé des affaires politiques, Al-Bachir Mustafa Al-Sayed, a affirmé que les autorités sahraouies demanderont des explications auprès de l’OTAN sur sa publication d’une nouvelle carte du Maroc comprenant des parties du Sahara occidental occupé sur son site officiel, qualifiant ce pas de dangereux.
« Aucune déclaration officielle n’a été faite par l’OTAN sur un quelconque écart du consensus international concernant le statut juridique et légitime du territoire du Sahara occidental dont le Maroc occupe illégalement 80% », a indiqué Bachir Mustapha Sayed. Il a souligné que les autorités sahraouies « prendront contact avec l’OTAN pour demander des explications sur cette attitude qui menace d’attiser les conflits et de déstabiliser la région ». Il a aussi rappelé qu’au terme du plan de règlement des Nations unies pour le Sahara occidental, la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO) a été créée conformément à la Résolution du Conseil de sécurité n 690 du 1991 sur la base des propositions de règlement approuvées par les deux parties au conflit (le Front Polisario et le Maroc) le 30 août 1988, qui définissait un plan basé sur la préparation d’un référendum d’autodétermination pour permettre au peuple sahraoui d’accéder à son droit à l’indépendance et à l’autodétermination.
M. Bendib
LA BASE US DE ROTA NE SERA PAS TRANSFÉRÉE AU SAHARA OCCIDENTAL
Madrid dément les fake news de Rabat
La ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya, a assuré que la base militaire américaine de Rota, à Cadix, au sud de l’Espagne, ne sera pas transférée » vers le Sahara occidental. Par sa sortie publique, la ministre espagnole dément ainsi des fake news distillées par le Makhzen sur un pseudo « accord » entre le Maroc et Washington pour le transfert de cette base stratégique vers les territoires sahraouis occupés. Cette fake news a été fabriquée pour cacher la panique de Rabat qui craint que le président élu Joe Biden, revienne sur la folle décision de Donald Trump de reconnaitre la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, en contradiction flagrante avec la politique extérieure des États-Unis et des résolutions de l’ONU sur le Sahara occidental .Il est ridicule de parler d’un accord de principe, alors qu’il n’ y a aucune négociation à ce sujet . Il faut aussi rappeler aux néophytes de la propagande marocaine que la base de Rota est d’une très grande importance stratégique pour le Pentagone, dans la mesure où elle surveille et verrouille le détroit de Gibraltar. Qui plus est, il n’y a aucun port d’importance en territoires sahraouis occupés, susceptible d’accueillir le transfert d’une base de l’importance de Rota. D’ailleurs, on ne comprend pas très bien pourquoi la ministre des AE espagnole, dont le pays est toujours au regard de l’ONU la puissance administrante du Sahara occidental, se croit obligée de démentir une fake news farfelue, alors qu’elle n’a pas jugé utile de condamner la décision de Trump, sans assises juridiques. La cheffe de la diplomatie espagnole a affirmé par contre que les relations entre les Etats-Unis d’Amérique et l’Espagne en ce qui concerne la base militaire de Rota sont « très étroites et harmonieuses ».
M. B.