Les principales priorités de l’Algérie durant son mandat de deux ans, à compter du 1er janvier 2024, après son élection en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU par l’Assemblée générale des Nations unies, sont celles que sa diplomatie n’a cessé de mettre en avant ces dernières années.
Dans ce sens, le président Abdelmadjid Tebboune a adressé, hier, un message au secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, soulignant que cette élection au sein de l’organe principal des Nations unies confère à «notre pays une responsabilité particulière représentée dans sa participation au processus décisionnel international visant à renforcer la paix et la sécurité internationales». L’Algérie fera valoir au sein du Conseil de sécurité sa vision des relations internationales, en tant que partenaire stratégique et État qui contribue pour l’instauration de la paix et de la sécurité. Il s’agit, en particulier, de sa position constante en faveur de la paix par, notamment, les règlements pacifiques des conflits et les négociations qui permettent de prévenir le recours à la guerre. Une des priorités du mandat de l’Algérie au Conseil de sécurité, concerne la réforme du Conseil de sécurité, qui a été une préoccupation exprimée par le président Tebboune et relayée par la diplomatie algérienne. C’est également une revendication unanimement partagée par les pays de l’Union africaine (UA). Le président Tebboune l’a souligné en de nombreuses occasions, notamment lors de la réunion du Comité des 10 (C10) de l’UA, chargé du dossier de la Réforme du Conseil de sécurité, tenu en février dernier à Addis Abeba, où il a affirmé l’engagement de l’Algérie à « œuvrer sans relâche pour faire entendre la voix du continent et ses revendications légitimes et réparer l’injustice historique qu’il a subi ». Le président de la République a plaidé pour le droit légitime du continent à obtenir deux sièges permanents au sein du Conseil de sécurité, et à porter sa part de représentativité au niveau des sièges non-permanents au sein de cette instance de 3 à 5, conformément aux recommandations du « Consensus d’Ezulwini » et de la Déclaration de Syrte. En même temps, l’Algérie fera en sorte que l’Afrique parle d’une seule voix en faveur des questions prioritaires du continent et de ses aspirations légitimes. L’Algérie poursuivra au sein du Conseil de sécurité, sa contribution à l’instauration de la paix et de la sécurité internationales, la défense des causes régionales et internationales, le renforcement de la coopération internationale et la promotion du développement durable, Autres priorités : la consolidation des partenariats, le soutien au rôle des organisations régionales, la promotion de la place de la femme et de la jeunesse dans les processus de paix, et le renforcement de l’efficacité de la lutte internationale contre le terrorisme. Au sein du Conseil de sécurité, comme l’a affirmé le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, lors de sa présence au siège de l’ONU à New York, dans le cadre de la visite qu’il a effectuée sur instruction du président Tebboune, l’Algérie assumera sa responsabilité avec dévouement et engagement et contribuera en tant que partenaire responsable et fiable à relever les défis mondiaux en présentant des idées et des initiatives à même de renforcer le rôle de l’action multilatérale dans la préservation de la paix et de la sécurité internationales. C’est la quatrième fois de son histoire que l’Algérie occupe un siège non permanent au Conseil de sécurité, après les mandats de 1968-1969, 1988-1989 et 2004-2005, mais cette année, son accession au Conseil de sécurité en tant que membre non permanent, intervient dans un monde en transformation rapide, passant de la dimension unipolaire, dominée par l’Occident hégémonique, à un monde multipolaire, appelé à être plus équilibré et plus juste. Des conditions meilleures pour que l’Algérie développe son action diplomatique sur la base des valeurs forgées durant la guerre de libération nationale.
M. R.