On l’avait surnommé le « griot électrique ». Le chanteur et musicien guinéen Mory Kanté est mort, a annoncé hier son fils Ballé Kanté à l’AFP. L’artiste s’est éteint dans un hôpital de Conakry des suites d’une longue maladie.
Le président guinéen Alpha Condé a rendu hommage à l’artiste sur Twitter, officialisant la nouvelle et saluant « un parcours exceptionnel » et « une fierté ». Mory Kanté a démarré sa carrière dans les années 1970, avant de connaître une gloire internationale avec la chanson Yéké Yéké, sortie en 1987 et devenue un énorme tube qui a fait danser sur tous les continents l’année suivante.
Cette chanson était extraite de l’album Akwaba Beach de Mory Kanté, lancé en 1987. À cette époque, l’artiste faisait déjà office de vétéran en matière de musique, puisqu’il avait démarré sa carrière professionnelle au Mali vers l’âge de 21 ans en intégrant son premier groupe à Bamako. Le monde de la musique africaine vit un printemps cauchemardesque, déplorant depuis fin mars les disparitions successives d’icônes internationales originaires du continent : Manu Dibango, Tony Allen, Idir et maintenant Mory Kanté.