Des délégations étrangères, participant au 9e congrès de l’Union nationale de la femme sahraouie (UNFS) tenu dans le camp des réfugiés d’Aousserd, ont exigé, des Nations unies (ONU) et la communauté internationale « à accélérer le processus de décolonisation au Sahara occidental ». Au deuxième jour des travaux du 9ème Congrès de l’UNFS, plusieurs invités étrangers, dont des femmes, venus des quatre coins du monde en solidarité avec la lutte du peuple sahraoui ont exhorté la communauté internationale, dimanche, à assumer ses responsabilités au Sahara occidental, dernière question de décolonisation en Afrique, inscrite sur l’agenda de l’ONU et de l’Union africaine (UA). Appelant les membres du Conseil de sécurité « à agir pour l’application du Droit international » en vue de mettre fin à l’occupation marocaine au Sahara occidental. Les délégations étrangères ont appelé aussi «à trouver de nouvelles méthodes pour exercer une pression sur l’ONU et le Conseil de sécurité, et partant concourir au règlement du conflit du Sahara occidental » par la tenue du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. La secrétaire de la commission zimbabwéenne de solidarité avec le peuple sahraoui et cheffe de la délégation de son pays présente à l’évènement a souligné que sa participation à ce 9e Congrès de l’UNFS « a été mue par la volonté de transmettre les sentiments et l’esprit de solidarité de toutes les femmes zimbabwéennes avec le peuple sahraoui », ajoutant que la question du peuple sahraoui « a toujours figuré en tête des intérêts de la commission zimbabwéenne de solidarité avec le peuple sahraoui ». Après avoir fait part de sa grande joie de prendre part à cette rencontre, la représentante du Zimbabwe a dénoncé « le silence » de la communauté internationale vis-à-vis des violations par l’occupant marocain des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupées. Pour sa part, la représentante de l’Association d’amitié Colombie-Sahara occidental, Mme Alexandra Cordoba Heredia, a fait part de « sa profonde et pleine solidarité avec le peuple sahraoui » lequel souffre le martyr, sous le joug colonial marocain et des conséquences de la non application de la Légalité internationale à ce jour, pour mettre fin à la colonisation au Sahara occidental, exprimant « sa grande fierté de la bravoure et de la résistance du peuple sahraoui ». À la même occasion, elle a dénoncé « la répression persistante et continue des violations des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental par les forces d’occupation marocaines », réaffirmant « le droit inaliénable et inconditionnel du peuple sahraoui à l’autodétermination et à la souveraineté sur son territoire ».
La militante colombienne, Alexandra Cordoba Heredia, a précisé, lors de son allocution, que « la communauté internationale est tenue de respecter le droit international » en œuvrant, poursuit-elle, « à l’organisation d’un référendum d’autodétermination afin de permettre au peuple sahraoui de déterminer librement et démocratiquement, son sort » a-t-elle précisé. De son côté, la présidente de la Marche internationale turque, a souligné que « la communauté internationale ne peut continuer à fermer les yeux sur l’occupation marocaine , au Sahara occidental, un pays qui lui est voisin » et aussi de faire abstraction « des abus de l’occupation marocaine continus envers son peuple sahraoui, notamment par le pillage de ses ressources naturelles ». Elle ajoute plus loin que la Communauté internationale ne peut aussi fermer les yeux « sur la persistance du mépris » de l’occupant marocain de la Légalité internationale, portant ainsi atteinte aux
« efforts précieux de la communauté internationale en faveur de la paix dans la région ». Dans la soirée de samedi, des travaux du Congrè de l’UNFS, les congressistes sahraouies ont débattu des rapports moral et financier, où la secrétaire générale de l’union a passé en revue les dits rapports, évoquant les différents domaines de travail de l’organisation ainsi que les réalisations accomplis dans le cadre de l’évaluation du mandat précèdent. Le congrés a vu la participation de plus de 400 déléguées de diverses antennes et sections de l’organisation des femmes sahraouies avec notamment, faut-il le noter, la présence d’une délégation de femmes des territoires sahraouis occupés.
K. B.
