Attendu par des milliers de personnes, le concours de recrutement d’enseignants prévu pour la fin du mois de mars sera particulièrement rude. La ministre du secteur, Nouria Benghebrit, qui affirme que le nombre de postes officiels n’a pas encore été défini par la Fonction publique, observe que la dimension de qualité et de sélection des meilleurs sera la ligne droite de la tutelle.
Pour Benghebrit, la qualité d’un système éducatif dépend de la qualité de son encadrement, c’est dans cette optique que le secteur de l’éducation doit veiller à un recrutement qui permettra de sélectionner les meilleurs. S’exprimant, hier, au siège de son ministère lors d’une rencontre d’évaluation avec les partenaires sociaux du secteur, Nouria Benghebrit, a en effet laissé entendre que la dimension de qualité et la sélection des meilleurs doivent être concrètement respectées. À une question sur le nombre de postes offerts, la ministre répond que la Fonction publique n’a toujours pas tranché à ce sujet, ce qui permettra toutefois aux candidats de se préparer plus et mieux pour les examens de recrutement, dira-t-elle. S’agissant des moyens et des dispositions prises pour le bon fonctionnement de ce concours qui sera, faut-il le rappeler, écrit et oral, la ministre a observé que tout est fin prêt. Pour éviter, également, le recours à la fraude, Benghebrit a souligné que toutes les dispositions de surveillance sont également prises, mais le seul moyen à long terme qui bannira cette pratique, estime-t-elle, est de faire appel à l’honnêteté des citoyens. Abordant le phénomène de la violence scolaire, la conférencière a fait savoir que les discussions sur le contenu de la convention avec la direction générale de la Sûreté nationale et la Gendarmerie sont finalisées. La convention, précise Benghebrit sera signée prochainement. Le travail pour préserver l’établissement scolaire des violences ne s’arrêtera pas là puisque il va falloir souligne-t-elle, organiser quotidiennement des campagnes de sensibilisation pour lutter contre ce phénomène. Rappelant, par ailleurs, la signature de la charte d’éthique et de stabilité par 8 syndicats sur 10 et 2 organisations des parents d’élèves sur 3, Benghebrit a fait part de sa satisfaction des syndicats qui, dit-elle, ont fait preuve de responsabilité en privilégiant la voie du dialogue et de la concertation. La ministre ajoute, dans ce sens, que les portes restaient ouvertes pour ceux n’ayant pas encore signé la charte. Étant convaincue que le secteur ne pourrait donner de résultats escomptés sans la mobilisation de tous les acteurs, la responsable, affirme son engagement à développer une démarche participative en organisant des rencontres régulières avec toutes les parties concernées aussi bien avec les fonctionnaires, les syndicats et les parents d’élèves qu’avec les départements ministériels concernés. Cette approche, estime Benghebrit, semble donner progressivement ses fruits. Pour ce qui est de la rencontre, la ministre dira que celle-ci se veut une réaffirmation de la volonté de la tutelle à assurer une gestion de proximité qui suppose la concertation régulière des partenaires sociaux. il a été au cours de cette rencontre présenté la synthèse des conférences régionales, tenues le jeudi 11 février, concernant la mise en œuvre des mesures prises dans le cadre de la prise en charge des préoccupations des fonctionnaires à travers l’application des dispositions de l’instruction interministérielle n°3 du 12 octobre 2015 ainsi que la mise en œuvre de la charte d’éthique du secteur, et aussi la mise en service des centres de médecine de travail.
Ania Nait Chalal