L’épreuve orale du concours de recrutement de pas moins de 28 000 enseignants dans le secteur de l’éducation nationale a commencé hier. 148 689 candidats retenus lors de l’examen écrit se sont présenté aux différents centres d’examens du pays. La première journée s’est déroulée dans le calme. Malgré la chaleur et le jeûne l’ambiance était, hier, au rendez-vous chez les postulants aux postes de futurs enseignants. Rien, en effet, ne semblait perturber leur détermination à vouloir arracher le sésame même si conscients que la concurrence sera rude et difficile. Aux abords de l’un des centres d’examen à Hussein Dey à Alger, la majorité des postulants que nous avons approchés ont à l’unanimité fait état de la bonne organisation qui a marqué l’épreuve. «Nous avons été bien orientés et tout s’est passé dans le calme », a indiqué Samia qui espère décrocher un poste d’enseignante dans le cycle primaire. Même avis chez Dalal qui note que les candidats ont été repartis sur plusieurs groupes afin de faciliter l’opération qui semble un peu complexe compte tenu du nombre important de postulants. A l’intérieur de la salle d’entretien, une commission d’examinateurs recevait les candidats l’un après l’autre explique pour sa part Amine. Quand le candidat se présente devant cette commission, il procède à un tirage au sort pour choisir l’une des questions proposées. Jusqu’à 10 minutes de réflexions lui sont permises pour commencer à répondre, explique encore notre interlocuteur. Concernant le niveau des questions, l’impression des candidats va vers le même sens. « Abordables et concernent l’enseignement », a-t-on relevé. Parmi ces questions, Amine note qu’il a eu droit à expliquer la déperdition scolaire, ses causes et ses conséquences. Pour Dalal c’était d’expliquer la différence entre l’enseignement et l’apprentissage. Aussi, les autres candidats ont répondu à des questions qui concernent l’impact des cours payants sur le niveau des élèves, le rôle de l’internet et des réseaux sociaux dans la société,…… ect. S’agissant par ailleurs, de la sécurité dans les centres de déroulement, les candidats ont souligné que la surveillance était particulièrement sévère « Nous avons été empêché d’introduire nos téléphones dans les salles d’examens », a confié l’une des postulantes poursuivant que toutefois cela n’a posé aucun problème. Il convient de noter, d’autre part, que les enseignants contractuels étaient de la partie. Ayant appelé auparavant au boycott de ce concours de recrutement et l’intégration directe, ils ont fini par participer dans l’espoir de réussir et d’être permanisés. A rappeler dans ce contexte que 45 % des reçus à l’épreuve écrite sont des enseignants contractuels. « Les enseignants contractuels représentent un taux de 45% des reçus à l’épreuve écrite du concours, au nombre de plus de 145.000 enseignants », avait indiqué Nouria Benghebrit. La ministre avait estimé que le facteur expérience professionnelle, ajouté aux dossiers des enseignants contractuels, candidats à ce concours a été pour beaucoup dans ce résultat. Elle avait, en outre, qualifié le taux de réussite à cette épreuve, estimé à 25%, d’acceptable. A noter que les résultats finaux seront connus le 7 juillet prochain. Dans ce contexte, le conseiller de la ministre, Mohamed Draa Ethani avait assuré, de son côté, que toutes les règles de transparences sont respectées dans ce concours qui a été organisé au même titre que le Bac. Il avait fait savoir, en outre, que les 28 000 enseignants qui seront recrutés subiront un cycle de formation avant la prochaine rentrée scolaire. La session de formation sera d’une durée de 15 à 20 jours et servira à apprendre aux nouveaux recrus les premiers réflexes et les gestes pédagogues que devrait avoir un enseignant.
Ania Nait Chalal