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Commémoration : Un portrait à l’effigie de Mohamed El-Badji inauguré à Alger

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Un portrait en céramique à l’effigie du grand auteur, compositeur et interprète de la chanson chaâbie, Mohamed El Badji, a été réalisé récemment à Alger, sur la façade du Palais des Raïs (Bastion 23), à l’occasion de la célébration du 58e anniversaire de la fête de l’Indépendance et de la Jeunesse. Le portrait du regretté Mohamed El Badji (1933-2003), connu dans le milieu chaâbi sous le pseudonyme « Khouya El Baz » est légendé par une inscription qui rappelle sa condition de « condamné à mort » par la France coloniale pour avoir combattu activement pour l’indépendance de l’Algérie. Une strophe de six vers constituant une partie d’un « qcid » écrit par Mohamed El Badji, dans lequel sa conviction et sa détermination de moudjahid attaché à l’Indépendance de l’Algérie et la liberté des peuples opprimés, figure également dans cette œuvre mémorielle.
À la fin des années 1940 Mohamed El Badji fait ses premiers pas dans la musique avec Kaddour Abderrahmane et fréquente le cercle des scouts musulmans où il s’imprègne de la musique traditionnelle, de chants patriotiques et de valeurs nationalistes. Il est arrêté en 1957, lors de la grève des huit jours, et condamné à mort et c’est dans sa cellule qu’il compose le célèbre « Yal Maqnine Ezzine ». Au recouvrement de l’indépendance, il devient musicien de l’ensemble musical de la Radio nationale et continue à écrire et composer des œuvres comme le célèbre « Bahr Ettofane ».
En célébration du 58e anniversaire de la fête de l’Indépendance et de la Jeunesse, la ministre de la Culture et des Arts, Malika Bendouda a instruit les directions de la culture de toutes les wilayas d’Algérie pour la réalisation de portraits de personnalités locales dans le domaine de la culture, des arts, de la littérature et de l’Histoire. Dans ce cadre des œuvres commémoratives ont été réalisées à la mémoire du grand romancier Mohamed Dib à Tlemcen, du romancier et conteur Aboulaïd Doudou à Jijel, ou encore en hommage au poète Mohamed Benezzouali dans la ville de Msila. Cependant, il faut ajouter que pour des personnalités de grande importance, comme El Badji, Dib ou EL Anka et bien d’autres, les œuvres doivent être signées par de grands artistes, or ce qu’on voit en Algérie n’est malheureusement pas à la hauteur de ces figures.
A.E.T. avec APS

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