En ces moments de fortes chaleurs, où le mercure affiche des températures atteignant les 48° notamment dans les wilayas du Nord. Les citoyens cherchent à se rafraichir par des équipements censés être à la portée des petites bourses et à des prix raisonnables à l’instar des climatiseurs.
Sauf que le prix affiché de ces derniers en cette période donne le vertige, subissant ainsi le diktat du commerçant et les fraudeurs comme le dénonce les associations de protection du consommateur et certains députés. Cette situation a engendré le mécontentement des personnes qu’on a rencontrées lors d’une tournée au marché d’électroménagers à El Hamiz à Alger. Beaucoup sont repartis bredouille, choqués et déçus des prix exorbitants pratiqués. La demande soudaine a entraîné une inflation sans précédent des prix des climatiseurs, rendant leur acquisition impossible pour les bourses moyennes. En seulement quelques jours, les tarifs ont augmenté de 5 à 20 %. « je suis venu acheter un climatiseur, je réalise que les prix ont doublé par rapport à l’année passée » a indiqué Karim fonctionnaire, en poursuivant «mais je suis quand même obligé d’acheter un vu la chaleur actuelle » dit-il au Courrier d’Algérie. Notant que lors de notre tournée nous pouvons constater une augmentation anarchique des prix injustifiables. Actuellement, les climatiseurs de 12 000 BTU (modèle le plus populaire) sont vendus entre
69 000 et 85 000 DA, des prix considérablement plus élevés qu’auparavant. En l’espace de quelques jours, les tarifs ont pris 5 000 à 14 000 DA, laissant planer le doute quant à l’honnêteté et l’intégrité de certains commerçants. Selon certains commerçants les hausses cette année sont allées même jusqu’à 20 000da !!. Pour cela les députés ont appelé les pouvoirs publics à se pencher sur leur cas en décidant une révision à la baisse du prix du climatiseur au bénéfice des familles des régions où le pic de chaleur est constant durant au moins cinq mois de l’année. De leur côté, des associations de la protection du consommateur ont rappelé, que les usines locales de fabrication d’électroménager semblent se contenter d’assembler des pièces importées, à défaut de profiter des facilités accordées par l’Etat aux producteurs, dont le taux d’intégration est appréciable. « Face au faible taux d’intégration chez les producteurs, le gouvernement a décidé, à l’époque, de serrer la vis à l’activité de l’importation des kits et autres pièces à travers le texte de loi n° 20-313 fixant les modalités d’admission des opérateurs exerçant les activités de production des produits et équipements électroniques et électroménagers, au bénéfice du régime fiscal préférentiel. Ledit texte de loi exige un taux d’intégration précis pour chaque produit, avant de pouvoir bénéficier des exemptions. »
Sarah O.
