Demis Roussos, c’est une voix, une silhouette, plusieurs looks et quelques tubes. Au-delà de ce que l’on sait du plus célèbre chanteur grec des dernières décennies, la biographie de l’artiste décédé dans la nuit de samedi à dimanche, à 68 ans, recèle quelques informations insolites. Artémios Ventoúris Roúsos de son nom complet doit son prénom à son grand-père paternel, comme le veut la tradition grecque. Demis est l’un des diminutifs d’Artémios particulièrement courant.
Culture grecque, mais pas que
Demis Roussos n’a pas grandi en Grèce mais en Égypte, jusqu’à l’âge de 15 ans. Ses parents étaient installés à Alexandrie où ils avaient une société de construction. Le petit Demis a grandi au sein d’une communauté grecque orthodoxe mais dans un pays de culture musulmane.
Avant «Aphrodite»
Demis Roussos a connu une adolescence musicale avant de fonder Aphrodite’s Child, le groupe qui lui fit accéder au succès planétaire. Encore enfant, il chantait dans le chœur de l’Église orthodoxe d’Alexandrie. Après son arrivée en Grèce, il fonde un petit groupe pop, The Idols.
Le souffle de Demis
On l’a vu au piano, beaucoup, surtout dans les années 1980, et aussi un peu à la guitare. Mais son premier instrument fut la trompette. Demis Roussos racontait souvent que la pratique de cet instrument lui avait permis d’acquérir un bon souffle.
Les événements originels
Au début de l’année 1968, Demis Roussos et l’un de ses amis veulent rejoindre Vangelis à Londres pour se lancer dans la musique. Refoulés par la douane britannique faute de visa, ils se retrouvent à Paris. Les événements de mai 1968 retardent les formalités administratives. À cours d’argent, Demis Roussos se résout à proposer sa musique à un label français alors qu’il rêvait de signer en Angleterre. Phonogram accepte tout de suite. Le groupe Aphrodite’s Child est créé. Leur premier tube, Rain and Tears, est enregistré puis pressé à la veille de la fermeture de l’usine à cause de la grève générale.