Le décret présidentiel portant création du Centre national de l’industrie cinématographi-que, un centre « placé sous la tutelle du premier ministre », a été publié au dernier numéro du Journal officiel.
Le décret n 21-412, publié au Journal officiel numéro 81 daté du 24 octobre 2021, stipule que ce centre est un « établissement public à caractère industriel et commercial, doté de la personnalité morale et jouit de l’autonomie financière » dont le siège sera installé à Alger. Le centre aura pour mission de « développer et de promouvoir l’industrie cinématographique et la production audiovisuelle et de contribuer à leur soutien ». Il est également chargé de « réaliser et de gérer les projets de cités du cinéma et tout autre projet d’infrastructures industrielles spécialisées dans les métiers de l’audiovisuel ». Il est également chargé de « de produire, de coproduire, de reproduire, d’exploiter, d’exporter, d’importer, de vendre et de louer les œuvres cinématographiques et audiovisuelles et d’en assurer la distribution, la diffusion et l’exploitation sur tout support, sur le marché national et international » et de « fournir des prestations à caractère artistique et technique dans le domaine de la production cinématographique et audiovisuelle ». Parmi les missions du centre figure aussi la « réalisation, l’équipement et la gestion des infrastructures techniques, notamment les salles et les espaces de spectacles cinématographiques, les studios de tournage, d’enregistrement et de post production, les laboratoires ainsi que les outils de numérisation, d’archivage et de stockage ». « Soutenir les festivals de cinéma et contribuer à l’organisation de tout évènement et manifestation cinématographique de portée nationale et internationale et promouvoir le marché du film et le potentiel « Algérie destination cinématographique » dans le cadre de la coproduction internationale, figurent aussi dans les mission de cet établissement. Il est également appelé à « encourager la création de sociétés de financement de l’industrie cinématographique et audiovisuelle », à favoriser la création de « start-up spécialisée dans les nouvelles technologies du cinéma et de l’audiovisuel », à « proposer toute mesure incitative pour le développement du secteur de l’industrie cinématographique », en plus de « participer à la formation et au perfectionnement dans les métiers liés au cinéma et à l’audiovisuel et de « soutenir les actions en faveur de l’éducation à l’image et de la diffusion de la culture cinématographique, notamment en milieu éducatif et scolaire ».
Le centre sera « administré par un conseil d’administration composé de « le représentant de la Présidence de la République, le représentant du ministre de la Défense nationale, le représentant du ministre chargé des Affaires étrangères, le représentant du ministre chargé de l’intérieur et des Collectivités locales » et un représentant de chacun des ministères des finances, de la communication, la Culture, de l’Industrie, du Commerce, et de la Microentreprise ».
Le conseil d’administration compte également « le président de l’association des banques et établissements financiers ou son représentant, deux représentants du personnel du centre ainsi que deux personnalités choisies par l’autorité de tutelle en raison de leurs connaissances ou leur expérience en matière d’industrie cinématographique ».