Les opérations de greffe rénale reprendront en octobre prochain au niveau du centre hospitalo-universitaire «Abdelkader Hassani» de Sidi Bel-Abbès, a annoncé samedi le professeur Bouterfas, chef de service néphrologie du CHU. «Les greffes rénales au CHU de Sidi Bel-Abbès, suspendues depuis 2007 faute de spécialistes des reins, reprendront en octobre prochain», a assuré le Pr Bouterfas, en marge d’une journée de formation sur les maladies chroniques du rein.
Il a fait savoir qu’une équipe médicale spécialisée en chirurgie du rein et des voies biliaires œuvre, en collaboration avec l’Agence nationale de greffe d’organes, à réunir les conditions adéquates pour l’accueil des malades nécessitant des greffes.
Le spécialiste a indiqué que 15 cas nécessitant une greffe seront pris en charge par un staff médical spécialisé en chirurgie rénale, rappelant que les opérations de greffe rénale se limitaient auparavant au service de pédiatrie, les donneurs étant les parents des enfants malades. Soulignant l’importance de la prise en charge des malades chroniques, notamment ceux souffrant de diabète et d’hyper tension artérielle (HTA), par le suivi permanent et le régime alimentaire afin d’épargner des complications rénales, le Pr Bouterfas a soutenu que le diagnostic précoce des maladies du rein permet d’éviter les complications menant à l’insuffisance rénale. «Le traitement dès les premiers symptômes de maladies rénales évite l’insuffisance rénale qui nécessite l’hémodialyse, une technique médicale contraignante pour la santé et très couteuse pour le trésor public», a-t-il poursuivi.
Le directeur de la Santé et de la Population de Sidi Bel-Abbès, Driss Khodja, a indiqué qu’un montant de 300 millions de DA a été alloué cette année pour la prise en charge des malades d’insuffisance rénale, précisant que cette opération s’inscrit dans le cadre d’un ambitieux programme visant à renforcer les moyens de traitement au niveau de la wilaya. Le wali de Sidi Bel-Abbès, Tahar Hachani a souligné, à l’ouverture des travaux de cette rencontre, que la nouvelle loi sur la santé, adoptée dernièrement par l’APN et approuvée par une fetwa du Haut conseil islamique, favorise toute greffe d’organe, rappelant la création de l’agence nationale de greffe d’organe en avril 2012.
Le responsable a ajouté que la transplantation d’organes consacre le principe de cohésion et de solidarité en Algérie. Les intervenants à cette rencontre, initiée par le CHU «Abdelkader Hassani» en collaboration avec l’université «Djillali Liabès de Sidi Bel-Abbès et le service de néphrologie, en présence de généralistes et spécialistes en médecine interne et nutritionnistes, ont débattu de la prise en charge des malades chroniques et ses traitements.
