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CHOGUEL KOKALLA MAÏGA ACCUSE SANS MÉNAGEMENT  : « La France a divisé le Mali »

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Devant des diplomates en poste à Bamako, le Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga, a accusé, lundi, la France d’avoir volontairement cherché à diviser le pays à travers son engagement militaire. Le responsable malien a affirmé que la France « a divisé le Mali », indiquant que Paris « a œuvré à la partition » du Mali, citant notamment l’engagement militaire, dans une nouvelle charge virulente contre la France. Choguel Kokalla Maïga, chef du gouvernement qui s’en est pris à la France durant près de trois quart d’heures, dans son discours aux ambassadeurs et diplomates conviés à sa demande, est revenu longuement sur l’intervention militaire française au Mali, depuis 2013. Il a déclaré, rapportent les médias locaux et étrangers qu’ «après (un) temps d’allégresse » en 2013 quand les soldats français ont libéré le nord du Mali tombé sous la coupe de groupes terroristes , « l’intervention s’est muée dans un deuxième temps en une opération de partition de fait du Mali » affirme le PM malien, qui poursuivant indique que cette démarche française «  a (consisté dans) la sanctuarisation d’une partie de notre territoire, où les terroristes ont eu le temps de se réfugier, de se réorganiser pour revenir en force à partir de 2014 », a-t-il précisé. Dans le sillage de son discours, le Premier ministre malien, a voulu envoyer un message à Paris, dans son évocation d’un fait historique survenu au lendemain de la fin de la Seconde Guerre mondiale. « les Américains n’ont-ils pas libéré la France ? (…) et quand les Français ont jugé que -la présence américaine en France-) n’était plus nécessaire, ils ont dit aux Américains de partir, est-ce que les Américains se sont mis à insulter les Français ? », a-t-il lancé. Pour rappel, les autorités maliennes accusent la France, ex-puissance coloniale au Mali , d’avoir instrumentalisé la Cédéao, par l’adoption de celle-ci de sanctions, dont l’objectif, a indiqué le PM Choguel Kokalla Maïga est « de nous présenter comme un paria, avec l’objectif inavoué et inavouable à court terme d’asphyxier l’économie afin d’aboutir pour le compte de qui l’on sait et par procuration à la déstabilisation et au renversement des institutions de la transition », a dit M. Maïga. « On ne peut pas nous vassaliser, on ne peut pas transformer le pays en esclave ; ça, c’est terminé », a-t-il poursuivi en référence à la colonisation. M. Maïga s’est aussi attaqué à Takuba, groupement européen de forces spéciales initié par la France et destiné à accompagner les soldats maliens au combat face aux terroristes. Takuba, « c’est pour diviser le Mali et ca signifie « le sabre », en parlé songhai et en tamasheq, « ça n’est pas un nom qui a été pris par hasard » a relevé le responsable malien. Lundi, le chef de l’exécutif malien a évoqué, devant le parterre d’ambassadeurs et diplomates, le rappel en février 2020, avant le changement au pouvoir par la prise du pouvoir par les militaires maliens de l’ambassadeur malien Paris Toumani Djimé Diallo, à la demande de Paris, car ayant provoqué la colère des autorités françaises « en accusant des soldats français de débordements dans les quartiers chauds de Bamako ». Les autorités maliennes avaient rappelé le diplomate malien à la demande de la France « sur la base de simples déclarations (…) sur le comportement peu orthodoxe de certains légionnaires français au Mali, j’allais dire mercenaires », a déclaré M. Maïga.
R. I.

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