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CHENGRIHA ÉVOQUE UN RETOUR DES INTÉGRISTES ET LES MET EN GARDE : «Le peuple algérien ne se laissera plus tromper»

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Après plus d’une décennie des plus sanglantes, qui avait ravagé le pays et causé, selon les estimations, entre 100 000 et 200 000 morts, l’Algérie n’est pas prête à revivre un tel scénario qui avait plongé le pays dans un chaos sans précédent, entre 1991 et 2002. Vingt ans plus tard, le radicalisme ne semble plus influencer l’esprit des Algériens, certes, mais certains discours religieux, véhiculés par les réseaux sociaux et différentes sources, ont interpellé les autorités du pays. L’Algérie s’étant immunisée contre toute forme d’intégrisme, les risques restent permanents sur l’intégrité du pays et la sécurité de ses habitants. C’est ce à quoi le chef d’état-major de l’Armée nationale populaire, le général de corps d’armée Said Chengriha, a fait allusion jeudi, lors d’une visite au siège du commandement des Forces de défense aérienne du territoire, mettant en garde contre le retour de ce qu’il a qualifié de « fondamentalistes » et de « rhétorique extrémiste », promettant que « les institutions du pays ne le permettraient pas ». « Le retour de certaines images des activités de certains fondamentalistes qui adoptent un discours religieux extrémiste qui nous rappelle les années 1990 a été enregistré, mais les institutions étatiques bien rodées ne permettront en aucun cas le retour de ces aventuriers qui ont failli pousser le pays dans le gouffre », a annoncé Chengriha. Désignant la période de chaos politique des années 1990, « après la prise de contrôle des rues et des mosquées par le Front islamique du salut (interdit depuis mars 1992) et la tyrannie d’un discours militant, qui comprenait le rejet de la démocratie et du système républicain, et plus tard , après l’arrêt du processus électoral, a conduit à une crise sécuritaire sanglante qui a ravagé le pays, faisant des milliers de victimes et de grandes destructions », le commandant de l’armée s’est exprimé sur la base « de rapports recueillis par les services de sécurité et sur la base de l’émergence remarquable et croissante de courants salafistes extrémistes, qui ont commencé à essayer de contrôler les entrées du discours religieux, sur les réseaux sociaux », ajoutant qu’auparavant,  ces activités « se faisaient clandestinement et dans des espaces clos », indiquant qu’elles ont été « enclenchées sur instigation de cercles subversifs hostiles, qui nous ont habitués à ce genre de manœuvres à chaque fois que l’Algérie retrouve, en un temps réduit, son rôle pivot sur les scènes régionale et internationale ». Chengriha a souligné que « le peuple algérien ne se laissera plus tromper parce qu’il a pris davantage conscience de ses méthodes », notant que « l’Algérie, qui est engagée aujourd’hui dans la bataille du changement, se retrouve une fois de plus face à une situation misérable tentatives visant la sécurité et la stabilité de la patrie ». Saïd Chengriha accuse les intégristes d’utiliser « l’attachement » des Algériens à leur religion pour « atteindre des objectifs politiciens douteux, qui s’inscrivent sans nul doute dans le cadre de projets destructeurs et d’agendas étrangers hostiles ». Dans la foulée, il a assuré que le combat contre « l’extrémisme, sous toutes ses formes, doit être mené à tous les niveaux, en impliquant l’ensemble des acteurs de la scène nationale ». Ces déclarations indiquent la possibilité pour les autorités de prendre certaines mesures, qu’il s’agisse de renforcer la surveillance des mosquées ou d’empêcher certains de ceux qui sont concernés par ces discours de se déplacer, pour limiter la montée de ce que les autorités considèrent comme des discours extrémistes.
Hamid Si Ahmed

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