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CHARFI ABORDE LES PROCHAINES ÉLECTIONS ANTICIPÉES : « Toute tentative de fraude est vouée à l’échec »

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Invité, hier, du Forum du journal arabophone, El-Hiwar, le président de l’Instance nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi, a affirmé que l’Institution qu’il dirige a mis en place une stratégie rendant impossible toute possibilité de fraude lors des prochaines élections.

«Nous avons mis une stratégie pour barrer la route à toute tentative de fraude lors des prochaines joutes électorales, comme nous avons pris toutes les précautions et dispositions pour que ces élections ne soient pas entachées d’irrégularités », a déclaré celui qui a eu à gérer l’élection présidentielle de 2019 et le dernier référendum sur la Constitution. Et d’ajouter : « si je n’arrive pas à rendre toute fraude impossible je ferais en sorte à ce qu’elle ne soit pas fructueuse pour celui qui veut tenter ». Remontant dans le temps jusqu’au referendum sur la nouvelle Constitution du 1er novembre dernier, l’intervenant a reconnu que l’ANIE en charge d’organiser toutes les élections, de bout en bout, a rencontré des difficultés lors de ce rendez-vous, parce que, explique-t-il, « la loi n’a pas bien défini les détails de l’opération ». « Mais nous avons réussi à mettre des règles pour gérer la consultation populaire sans que cela n’ait une quelconque perturbation entravant le processus électoral », s’est-il empressé de préciser. Dans le cadre de notre mission, ajoute M. Charfi, « nous avons trouvé des « mines » semées sur notre chemin, œuvres de ceux qui essaient d’entraver le processus engagé, et ce dans tous les domaines, alors que le peuple s’est engagé en faveur de la rupture avec toutes les anciennes pratiques relatives à la gestion des élections ». « En raison de toutes ces embuches, nous étions contraints de demander de l’aide auprès de l’élite pour préserver les voix des électeurs car nous ne pouvions pas l’assurer seuls avec les moyens dont nous disposons », a-t-il enchaîné, dans le même ordre d’idées. Revenant à la nouvelle loi électorale en voie d’élaboration, le premier responsable de l’Anie, a rassuré que celle-ci, est porteuse de mécanismes devant garantir la crédibilité et la transparence des prochaines élections. « Nous avons tenté de réadapter la nouvelle loi avec les mutations survenues sur la scène politique », a-t-il dit, précisant que la nouvelle loi n’autorise pas les candidatures de tout-venant ce qui pourrait donner lieu, selon lui, à des postulants « propres » et qu’un niveau de qualification sera aussi imposé pour certains postes.

Les encadreurs des bureaux de vote issus de l’APW
M. Charfi a assuré également que le nouveau texte, qui est d’ailleurs presque prêt, mettra fin aux financements occultes et à l’argent sale ayant souillé, par le passé, les élections organisées, tout en ouvrant la voie aux jeunes et à la société civile pour participer à la prise de décision à travers les Instances élues. « La lutte contre le corruption passe par le transparence du financement des campagnes électorales, avec un comité qui veille à cela », a-t-il déclaré dans ce cadre. S’agissant du niveau limité des encadreurs de bureaux de vote, le président de l’Anie impute cet état des faits à l’actuelle loi, rappelant que la société algérienne est basée sur des relations personnelles. « La nouvelle loi portant régime électoral exige que l’encadreur soit un élu de la wilaya et le nouveau texte renforce et consolide la pratique démocratique constitutionnelle qui porte en son sein la démocratie participative », a-t-il précisé dans le même contexte. Il a, par ailleurs, de nouveau écarté tout recours au vote électronique porteur, selon lui, de risques de fraudes. « Nous n’adopterons pas ce genre de système même avec 1% de risque », a tranché net l’invité du Forum, pour dire que son instance ne tolère pas la fraude si insignifiante qu’elle soit, ajoutant que « celui qui n’a pas vécu les élections locales ne peut comprendre leur complexité ». Il convient de rappeler, que le chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune, a confié l’élaboration du projet de révision de la loi organique portant régime électoral au Comité du professeur Ahmad Laraba, en prévision des prochaines échéances électorales. À signaler également que c’est ce même Comité qui avait assuré l’élaboration de la première mouture de la Constitution avant qu’elle ne soit enrichie par certains partis politiques, la société civile, et des personnalités nationales.
Brahim Oubellil

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