La Foire internationale d’Alger a fermé ses portes hier. Au bout de six jours pleins où exposants et des milliers de visiteurs se sont côtoyés. En outre, 700 entreprises se sont frottées les unes aux autres. En filigrane aux flux des personnes et activités commerçantes et économiques, il y a bien des enseignements à tirer de cette 55e édition. Lors de la cérémonie d’inauguration de cet événement, né il y a 60 ans de cela, le président de la République a envoyé des signaux forts à l’égard des opérateurs économiques et porteurs de projets. Peu importe qu’ils soient algériens ou étrangers, issus du secteur public ou privé. Ce qui l’est, en revanche, c’est la capacité du porteur de projet, et ou de l’entreprise donc, à répondre à l’objectif de diversifier la production. C’est-à-dire, créer de la richesse et générer des emplois en dehors du secteur des hydrocarbures. Dans le même temps, réaliser une croissance à deux chiffres pour tirer l’économie nationale vers le haut. Ainsi, la présence du Président sur les lieux de la manifestation économique de l’année en Algérie était d’abord d’une forte symbolique.
Ce geste consistant à privilégier le contact direct avec les opérateurs s’entend comme une constante présence, de la part de l’État, aux côtés des « bâtisseurs » de l’économie. Loin de toute démagogie, puisque les créneaux sur lesquels misent les pouvoirs publics sont accrochés au tableau : investir dans l’électronique, la sidérurgie et les industries agroalimentaires revient à jouir de l’accompagnement de l’État. Cette forme de « mise à niveau » dans l’accompagnement des porteurs de projets répond du souci de dissoudre les monopoles sur certains créneaux d’activité. Dans cet environnement, entreprises publiques et privées sont mise sur le même pied. Mises en concurrence pour faire sortir les meilleures et faire émerger les futurs champions économiques. Aujourd’hui, les exemples en matière des entreprises qui ont percé dans les domaines de l’agroalimentaire, l’électroménager, la mécanique, les transports… etc. sont là. On les a vues à la foire d’Alger.
Pour preuve, dans ses échanges avec des représentants d’entreprises sur place, le Président a distingué le secteur industriel, dont il a salué le progrès réalisé. Notamment en matière du taux d’intégration nationale revu à la hausse au cours des dernières années. Dans ce florilège d’entreprises nationales qui se sont retrouvées sous les feux de la rampe à la FIA, les visiteurs ont dû s’en apercevoir, il y a les industries militaires qui sortent du lot. Les hautes autorités du pays ne sont pas sans le savoir : un exemple à suivre !
Farid Guellil