Ville portuaire au carrefour des civilisations et berceau de nombreux événements sportifs d’envergure, Oran confirme une nouvelle fois son statut de capitale sportive en accueillant les Championnats d’Afrique des nations de handball féminin U17 et U19.
Cette double compétition, organisée du 6 au 21 septembre, illustre la volonté de l’Algérie de consolider sa place en tant que terre d’accueil des grandes manifestations africaines et de miser sur la jeunesse comme moteur de développement et de fraternité.
Lors de la cérémonie d’ouverture, tenue samedi soir dans la salle omnisports du complexe olympique Miloud-Hadefi, Hakim Chelfi, représentant du ministre des Sports Walid Sadi, a insisté sur la symbolique de ce rendez-vous. Pour lui, « l’organisation de cette importante manifestation continentale reflète l’engagement de l’Algérie à soutenir le sport africain et à valoriser les capacités prometteuses de sa jeunesse ». Il a également réaffirmé l’attachement du ministère à réunir les meilleures conditions matérielles et logistiques pour la réussite des deux tournois. De son côté, le président de la Fédération algérienne de handball (FAHB), Mourad Boussebt, a salué la portée sociale et culturelle de l’événement. « Ces championnats sont une opportunité unique pour renforcer l’esprit de fraternité et de coopération entre les jeunes africains », a-t-il déclaré. Le sport, selon lui, reste un langage universel qui rapproche les peuples et contribue à l’éducation de la jeunesse. Le message a été relayé par le vice-président de la Confédération africaine de handball (CAHB), l’Égyptien Medhat El-Beltagy, qui a encouragé les joueuses à faire preuve de fair-play.
Une compétition dense et relevée
Il a rappelé que ces compétitions sont qualificatives pour le prochain Championnat du monde et qu’il appartient aux équipes africaines de porter haut les couleurs du continent sur la scène internationale. Le tournoi U19, lancé le 6 septembre et qui se poursuivra jusqu’au 13, regroupe 11 équipes réparties en deux poules. Le groupe A est composé de la Tunisie, de l’Égypte, de la Côte d’Ivoire, de la République Démocratique du Congo, du Burkina Faso et de la Zambie. Dans le groupe B, l’Algérie, en tant que pays hôte, retrouve l’Angola, la Guinée, le Mali et le Kenya. Les matchs se disputent au palais des sports Hamou-Boutlélis et à la salle omnisports Miloud-Hadefi, deux infrastructures emblématiques d’Oran.
À partir du 14 septembre, ce sera au tour des cadettes (U17) d’entrer en lice, toujours avec 11 équipes. Le groupe A regroupe l’Angola, le Nigeria, la Tunisie, le Kenya, le Bénin et Madagascar. Le groupe B est composé de l’Algérie, de l’Égypte, de la Guinée, du Burkina Faso et de la Zambie. Le format est simple : les deux premiers de chaque poule accèdent aux demi-finales, tandis que les autres formations se disputeront les places d’honneur.
L’Algérie au centre du jeu
Pour les sélections algériennes, ce tournoi est une occasion en or de tester leur niveau face aux meilleures nations du continent. Soutenues par le public oranais, réputé pour son enthousiasme, les jeunes handballeuses espèrent aller le plus loin possible dans la compétition et décrocher une qualification historique au prochain Mondial.
L’avantage du terrain pourrait peser, mais il faudra compter avec des adversaires de taille comme l’Angola, souvent dominateur en Afrique, ou encore l’Égypte et la Tunisie, régulièrement présentes dans le dernier carré.
Au-delà de l’aspect purement sportif, ce double championnat s’inscrit dans la continuité des grandes compétitions accueillies par Oran ces dernières années, à l’image des Jeux méditerranéens de 2022. L’organisation de tels événements contribue non seulement au rayonnement international de l’Algérie mais aussi à la dynamisation du sport féminin, encore en quête de visibilité sur le continent.
La Confédération africaine de handball a salué la qualité de la préparation et l’accueil réservé aux délégations. De son côté, le président de la République Abdelmadjid Tebboune, parrain de l’événement, a été remercié par les responsables sportifs africains pour son soutien. Les retombées positives attendues ne sont pas uniquement sportives : elles concernent aussi le tourisme, l’image de la ville et la coopération entre pays africains.
Avec la participation de 22 sélections et un niveau de jeu relevé, ce rendez-vous s’annonce comme une véritable fête du handball africain. Reste à savoir si l’Algérie, au-delà de son rôle d’hôte, pourra tirer son épingle du jeu et signer un exploit sportif qui marquerait l’histoire de son handball féminin.
M. A. T.