Le magazine espagnol Defensa fait état, dans sa dernière livraison de l’acquisition, par le Maroc, au cours des derniers mois, de drones israéliens pour espionner ses voisins, notamment l’Algérie. Ces drones, des Hermes 900 fabriqués par la firme israélienne Elbit Système, ont été mis en service, pour la première fois en 2012. Ils avaient été utilisés par l’armée sioniste dans ses raids contre la bande de Ghaza, au Mont Hermon dans le Golan en Syrie et au Liban, note le magazine qui précisera qu’actuellement, après leur «démobilisation», par l’armée de l’air israélienne, leur constructeur s’est tourné vers le marché que lui offrent les pays ayant normalisé leurs relations diplomatiques avec l’état Hébreu. Ces engins, sans pilote et manœuvrés à partir de postes de commandes situés au sol sont utilisés dans des missions de reconnaissance et de combat. Il y a quelques jours, un responsable du Polisario avait annoncé que les unités de l’armée sahraouie, en opération dans la région d’El-guerguerat, avaient pilonné une base marocaine tuant un expert émirati dans le guidage des drones et blessant un autre. Cette information ne fait donc que confirmer le comportement belliqueux du Maroc à l’égard de ses voisins, notamment l’Algérie. Le site d’information Ratdardzaïr, avait commenté l’information rapportée par le magazine Defensa en indiquant que le Maroc n’a jamais caché ses mauvaises intentions à l’égard de l’Algérie. Il a toujours agi en totale contradiction avec le discours officiel distillé par les responsables du palais et du gouvernement. Rabat avait, bien avant l’annonce de la normalisation de ses relations avec l’entité sioniste ouvert son pays aux bases étrangères au motif avoué de missions de lutte contre le terrorisme, et caché de collecte d’informations relatives aux capacités de défense de l’Algérie. L’armée américaine utilise la base militaire Guelmim pour des missions de reconnaissance. Les renseignements recueillis servaient à l’armée marocaine pour espionner les unités du Polisario situées derrière le mur de séparation des territoires libérés. Il faut rappeler que dans le cadre de la guerre électronique que veut nous imposer le Maroc, le comportement des barons du trafic qui utilisaient des puces téléphoniques d’opérateurs marocains dans leurs déplacements en Algérie. Le rayon de couverture de certains réseaux marocains dépasse la bande frontalière et couvrirait même des zones situées à plusieurs kilomètres de la ville de Marset Ben M’hidi. Le recours à ces puces mettait les cargaisons de drogue hors de portée des services de sécurité qui ne pouvaient pas se douter de la ruse. L’Algérie, qui est ciblée de partout, se retrouve cernée par des zones de conflit et le danger pourrait venir de l’Ouest, tout comme de l’Est ou du Sud. Récemment le journal électronique Middle east eye, net avait indiqué que l’armée américaine serait intéressée par le déploiement d’appareils Awacs et de drones de surveillance en Tunisie pour surveiller les mouvements des groupes terroristes dans le mont Chaâmbi qui surplombe la frontière algérienne. Et même si le ministre tunisien de la Défense a tenté de minimiser l’importance de la présence américaine dans son pays, la limitant à quelques appareils de démonstration et quelques experts, l’information est à prendre au sérieux car elle confirme que notre pays est épié de partout puisque même la France a déployé un réseau de surveillance en Libye, au Mali et au Burkina Faso.
Slimane Ben