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CE QUI EST ATTENDU D’UNE VISITE DU PRÉSIDENT TEBBOUNE EN FRANCE : Des résultats tangibles

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Comparativement aux succès qui ont couronné les récentes visites du président Abdelmadjid Tebboune en Russie, au Qatar, en Chine, en Turquie, en Italie et au Portugal, la barre est placée bien haut quant aux attentes algériennes de sa visite d’État prévue en France.

Dans l’entrevue périodique avec des représentants de médias nationaux, diffusée samedi soir, le président Tebboune a estimé que cette visite d’État en France doit être couronnée de « résultats tangibles » et non « une simple visite touristique ». « Pour la France, je n’irai pas pour défiler sur les Champs-Élysées avec la Garde républicaine. J’irai pour renforcer les relations entre les deux pays, ouvrir de nouvelles pages et fermer d’autres anciennes, et non pas pour annuler ceci ou cela », a-t-il déclaré. Le président Tebboune a précisé que « cette visite n’a pas été annulée. Nous attendons le programme de la visite de la part de la présidence française ». Le président Tebboune a parlé des visites officielles effectuées récemment dans plusieurs pays amis, dont la République populaire de Chine, qu’il a qualifiée de « pays fiable ». Il a fait savoir que le président chinois, Xi Jinping avait affiché sa confiance quant à la nouvelle orientation adoptée par l’Algérie. À propos de l’adhésion de l’Algérie au groupe des BRICS, le président Tebboune a affirmé que la Chine, la Russie, l’Afrique du Sud et le Brésil y étaient favorables.

Gare à l’effusion de sang au Niger
Concernant la situation au Niger, contrairement à certains pays de la  CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) et aux pays européens, comme la France, qui estiment crédible leur démarche guerrière, et lui apportent leur appui, l’Algérie a exprimé et réitéré à chaque occasion son rejet total et catégorique de toute intervention militaire dans ce pays. L’Algérie ne veut pas voir une goutte de sang couler.  Cette position a été confirmée par le président Tebboune lors de l’entrevue périodique avec les responsables de médias nationaux. En même temps, « l’Algérie est pour le retour à la légitimité constitutionnelle au Niger », a également confirmé le président Tebboune qui a fait savoir que notre pays est prêt à aider les Nigériens dans la mesure du possible, s’ils en expriment le besoin, pour resserrer leurs rangs ».
Le président Tebboune a surtout mis en garde contre toute intervention militaire qui ne ferait qu’exacerber la situation, à l’image de ce qui s’est passé en Libye et en Syrie, où « des problèmes persistent et les situations sont de plus en plus complexes ». On sait que les nouvelles autorités nigériennes ont averti que « toute agression ou tentative d’agression contre l’État du Niger verra une riposte immédiate et sans préavis des Forces de défense et de sécurité nigériennes sur un de ses membres, à l’exception des pays amis suspendus », en sous-entendant par pays amis le Burkina Faso et le Mali. C’est à juste titre que le président Tebboune a souligné que ce qui se passe dans ce pays menaçait directement la sécurité dans la région, et que l’Algérie exprimait « son rejet total et catégorique de toute intervention militaire qui n’a jamais réglé aucun problème ». « Aucune solution n’est envisageable au Niger sans la participation de l’Algérie, car concernée par ce qui se passe dans ce pays voisin », a-t-il martelé, affichant « la disposition de l’Algérie à aider les Nigériens à rétablir la légitimité constitutionnelle ».

Forte de son armée, l’Algérie capable d’assurer sa sécurité
En réponse à une question sur la situation embrasée le long des frontières sud de l’Algérie, le président Tebboune a affirmé que « l’Algérie est capable de faire face à cette situation grave, forte de son Armée puissante, qui est aux aguets de quiconque s’approcherait de ses frontières », rappelant le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays, adopté par l’Algérie. Pour rappel, les nouvelles autorités nigériennes ont dénoncé le 4 août plusieurs accords conclus avec la France dans le domaine de la sécurité et de la défense.
Paris a ainsi 30 jours pour évacuer ses militaires. Le site russe Sputnik rappelle que la France a déjà rapatrié 577 de ses ressortissants le 1er et le 2 août et qu’à l’heure actuelle, elle compte 1 500 soldats déployés au Niger dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Niamey a déjà suspendu la diffusion au Niger de RFI et de France 24. Quant à l’ultimatum de la CEDEAO, il a expiré hier.
M’hamed Rebah

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