Les seuls perdants de l’élection présidentielle du 7 septembre dernier, sont les « chauves-souris » pour reprendre le terme utilisé par le candidat du MSP pour désigner les individus qui ont agi dans l’ombre pour discréditer l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE). Ils ont également tenté de faire annuler l’élection présidentielle pour « vices de forme ». Quand bien même nous savons qui sont ces « animaux nocturnes volants » en politique et qui en sont les « éleveurs », ce n’est pas notre sujet aujourd’hui. Nous consacrerons des détails précis sur ces « chiroptères » et de leurs géniteurs, dans une prochaine édition. À part ces « mammifères », les principaux acteurs de cette importante consultation électorale ont tous gagné. Quoi et comment ? Le président sortant, Abdelmadjid Tebboune, a été réélu haut la main dès le premier tour. L’écart entre lui et le candidat arrivé second ne permet aucune controverse. À ceux qui considèrent son score exagéré, disons qu’ils ne savent pas faire la différence entre les suffrages exprimés et les électeurs inscrits. Certains, font semblant de ne pas comprendre pour alimenter le doute et le désintérêt des électeurs. Simplifions pour que tout le monde comprenne, le président Tebboune a été réélu avec un peu plus de 5 millions de voix sur les, transparence oblige, 5.630.196 voix des suffrages exprimés. D’où le chiffre de 94,65% qu’il a obtenu. Ce qui n’a rien à voir avec le nombre d’électeurs inscrits sur les listes électorales. Pour les résultats « staliniens », il faudra repasser. Revenons aux deux autres candidats. « Nous avons réussi à replacer le Front des forces socialistes au centre du paysage politique et cela nous a permis d’affirmer notre position sur l’échiquier politique en élargissant notre base militante à travers les 58 wilayas de notre pays ainsi que dans la communauté nationale résidant à l’étranger », ainsi s’est exprimé Youcef Aouchiche, le candidat du FFS après l’annonce des résultats préliminaires. Ceci pour sa formation politique. Il a également engrangé lui-même un gain très appréciable pour sa carrière politique. Sa candidature lui a permis d’acquérir une remarquable notoriété qui pourra le servir à l’occasion d’échéances futures. Il est jeune (41 ans) et part avec un précieux atout. Il en va de même pour Hassani Chérif Abdelaâli, le candidat du MSP âgé de 57 ans et qui a déclaré qu’en « participant à cette importance échéance (le MSP) a contribué à insuffler une nouvelle dynamique à la scène politique en menant une campagne électorale responsable, d’autant que le parti a été présent avec un programme politique qui propose des solutions aux différents problèmes ». Les deux partis ont vu leurs bases s’élargir tandis que leurs candidats ont gagné en visibilité dans l’opinion publique. De plus, leurs voix ont acquis une puissance qui pourra porter jusqu’aux endroits les plus reculés de notre vaste pays pour faire avancer les idées de leur formation politique. Et participer à la consolidation de la démocratie !
Zouhir Mebarki