Les 19 plages surveillées et autorisées à la baignade, de la wilaya d’Aïn-Témouchent, seront désormais gérées par les communes et les recettes, produites de la concession des différents services publics, seront versées au compte des collectivités locales.
C’est ce qu’a été dit en substance par une récente déclaration du wali, Hamou Ahmed Touhami, tout récemment lors d’une rencontre avec des membres de l’exécutif et des maires des communes côtières. Aussi, il a été voté un budget de 05 millions de dinars qui sera alloué à la meilleure ville. C’est une première qui va mettre les élus locaux des 28 communes dans une compétition assez serrée. Un barème sera défini par une commission de wilaya à charge de superviser cette opération, de bout en bout. Par ailleurs Touhami à rappeler à l’assistance que les plages seront libres et personne n’ose demander quoi que ce soit aux estivants venus prendre du plaisir et du repos. Il faisait allusion certainement aux espaces qui étaient au paravent cédés aux particuliers par concession par voie d’adjudication. Par ailleurs l’information qui a suscité un intérêt particulier, par la suite, est d’apprendre que la caravane portant «Des vacances sans risques» et qui entre dans sa 11e édition. Oui des vacances sans risques qui coïncident avec le plan bleu et le plan Delphine mis en route par la sûreté de la Gendarmerie nationale depuis le premier juin 2016, des plans qui visent non pas uniquement à sécuriser les plages mais aussi à assurer la sécurité routière, les édifices publics, les mosquées et autres lieux d’affluence des populations durant la fête de l’Aïd et pendant les vacances. Des «vacances sans risques » est une campagne de sensibilisation appelée à sillonner plusieurs villes d’Aïn-Témouchent ainsi que les principales plages, dès l’après l’Aïd. À Aïn-Témouchent le gros du travail sera mené est piloté par l’office des établissements de jeunes (ODEJ). Le premier projet des plages à cibler est, de l’Ouest à l’Est du littoral d’Aïn-Témouchent, Malousse, Wardania, Rechgoun (Oulhaça), Rechgoun (Beni-Saf), Madrid, Le Puits (Beni-Saf), Sidi Djelloul, Chatt El Hilal, Terga, Sassel, Bouzedjar, S’biât, Madagh. Un effectif pluridisciplinaire compose les activistés bénévoles de la caravane. Parmi eux des psychologues, des médecins et des cadres de la jeunesse et des sports ; ils sont invités à mener des débats et des conférences avec les populations au niveau des plages, des souks et autres lieux de convergence. Le volet lié aux risques majeurs générés par la consommation de la drogue et les stupéfiants d’une manière générale sera au centre des discussions et des conversations directes. Des spécialistes femmes y prennent part à cette caravane et leur mission est d’aborder les femmes pour des questions d’intimité et de mœurs. En sus, le travail de persuasion sera focalisé autour du dialogue, d’écoute et d’orientation. La réussite dépend de l’activité des animateurs (des éducateurs de jeunes de l’ODEJ) ; ils ne se contenteront pas uniquement de distribuer des dépliants contenant une définition de la drogue et des informations sur les produits considérés comme des drogues (cannabis, cocaïne, héroïne, etc.), mais traiteront les conséquences de leur consommation et les risques majeurs sur la santé publique. Sur un autre volet les méthodes de prévention contre ce fléau seront également abordées et expliquées aux mamans et aux parents. Beaucoup par le passé ont trouvé en ces campagnes des moyens nécessaires pour savoir à qui s’adresser en cas de besoin. Et pour plus d’efficacité, la campagne « Des vacances sans risques » se poursuivra jusqu’à la fin de la saison estivale. Elle a touché l’année dernière 57 000 estivants à Aïn-Témouchent.
Boualem Boualem