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Canicule : Les Tlemceniens en quête d’eaux de sources pour étancher leur soif

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Les eaux de sources sont très recherchées, particulièrement en période de canicule, par les Tlemceniens, qui n’hésitent pas à effectuer de longs déplacements pour s’approvisionner en cette denrée précieuse. Cette quête se répète chaque année, notamment en périodes de fortes chaleurs. Dès le début de l’après-midi, de nombreux citoyens, munis de jerricans, bouteilles et autres ustensiles, se dirigent vers les différentes sources de la capitale des Zianides à la recherche d’une eau pure pour étancher leur soif. Approchés par l’APS, ces quêteurs ont expliqué ce besoin d’abord par la qualité des eaux de sources qu’on peut consommer ou utiliser pour la cuisine et autres besoins ménagers, d’autant qu’elles sont bien meilleures que celle du robinet. Tlemcen, doit son nom au mot berbère «tilmas» (poche d’eau), expliquent des spécialistes, justifiant ses qualificatifs de «ville des sources» et de «château d’eau de l’Oranie» Partout à travers la wilaya, des sources d’eau jaillissent et continuent d’abreuver sa population. La plus renommée est celle de Mansourah. Jusqu’aux années 1970, cette source réputée pour ses qualités, aujourd’hui captée et exploitée commercialement, approvisionnait les habitants, qui prenaient d’assaut la dizaine de robinets installés par un propriétaire terrien.

Tlemcen… ville des sources
Nichée à 800 mètres d’altitude, Tlemcen recèle des sources extraordinaires en amont de la ville. C’est le cas de la «source Sari», située dans un espace naturel ombragé, l’eau jaillissant de la montagne est d’une pureté et d’une fraicheur inouïes, ce qui la rend très appréciée par les locaux. L’autre source aussi réputée est celle d’Attar, du nom d’un village situé sur le plateau de Lalla Setti. Plus haut encore, en allant vers la commune de Terny-Béni-H’diel, à travers la route du barrage d’El Mefrouche, on retrouve la source de Sidi-Hafif-Tilimsani, du nom d’un saint homme. Captée, son eau est d’une qualité renommée qui attire les citoyens des quatre coins de la wilaya. En redescendant vers Tlemcen, on retrouve d’autres sources, notamment, celle de Sidi-Boushak, près du village d’El-Eubbad qui abrite la mosquée et le mausolée de Sidi-Boumediène Choaïb. Là aussi, de nombreuses personnes se bousculent durant tout l’après-midi pour remplir leurs jerricans. Certains néanmoins remettent en cause sa clarté en raison des effets de la pollution.
Aïn-El-Houtz, un village séculaire situé complètement en contrebas de la ville de Tlemcen, renferme, lui aussi, sa source d’eau, déclarée toutefois non potable par les services d’hygiène de la commune de Chetouane en raison de son contact avec les eaux usées. Aujourd’hui, il ne subsiste que le bassin situé à l’entrée du village, dont les eaux accueillent des poissons d’eau douce, d’où le nom de cette localité. Les services d’hygiène et de santé de la wilaya ne cessent de sensibiliser les consommateurs sur la non potabilité des eaux de certaines sources. La dernière en date est celle d’Aïn-El-Hdjar, relevant de la commune de Hennaya (11 km de Tlemcen) qui a été déclarée non potable par l’APC.

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