Les progrès de la science. Le président de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS), le Pr Kamel Sanhadji, le dit, sans détour, « le cancer demeure à ce jour un échec de la médecine, tant que la guérison complète reste hors de portée pour de nombreuses formes de cette pathologie…Alors, mieux vaut prévenir que guérir ». C’était lors des Assises nationales de la prévention et de la lutte contre le cancer qui se sont tenues, les 3 et 4 mai derniers à Alger. Le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi, est du même avis en déclarant que « la stratégie adoptée par l’Algérie en matière de lutte contre cette maladie depuis l’an 2020 repose sur deux axes, à savoir le traitement et la prévention ». Ceci après que le Président eut décidé de considérer la prise en charge des malades du cancer de priorité des priorités. Depuis lors notre pays s’est doté de « 21 centres de lutte contre le cancer (CAC)…avec la consécration de 50% du budget de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) à l’acquisition des produits pharmaceutiques spécifiques aux patients atteints de cancer » a ajouté Saihi.De son côté, le ministre du Travail, Fayçal Bentaleb, a rappelé l’octroi aux patients atteints de cancer non affiliés à la sécurité sociale de la carte « Chifa ».
Le président de la Commission nationale de prévention et de lutte contre le cancer (CNPLCC), Pr Adda Bounedjar, a précisé que l’objectif de ces assises « est d’élaborer une stratégie nationale de prévention et de lutte contre le cancer pour la période 2025-2035 ». C’est dire que l’État met tous ses moyens, financiers, humains et matériels, pour la meilleure prise en charge possible des cancéreux algériens. Cependant, cette maladie progresse et touche l’humanité toute entière. L’OMS incrimine « le tabagisme, un indice de masse corporelle élevé, la consommation d’alcool, un apport insuffisant en fruits et légumes ou un manque d’exercice physique. La pollution de l’air est également un facteur de risque important de cancer du poumon ». Quoiqu’il en soit, ce fléau est dû au changement de mode de vie et surtout à l’alimentation humaine. Ce qui explique le succès grandissant du label « BIO ». C’est-à-dire revenir aux produits alimentaires naturels. Ce qui implique que ce que nous mangeons aujourd’hui est à revoir pour que la prévention prenne tout son sens. Celle-ci, doit agir sur un double aspect. Sur la malbouffe mais aussi sur l’industrie de transformation alimentaire. D’autres causes existent, comme certains pesticides, certains engrais, certains déchets industriels liquides qui polluent les nappes phréatiques, etc, etc,. Agir sur toutes ces causes est plus facile à dire qu’à faire. Tous les États de la planète buttent sur la relation directe avec le développement économique. Lorsqu’il est question de prévention, ce sont tous ces points qu’il faut revoir normaliser autrement. Pour freiner, voire réduire les cas de cancers. Dans le monde, ce sont 20 millions de nouveaux cas chaque année (pays riches et pauvres confondus). Dont 50 000 dans notre pays !
Zouhir Mebarki