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CAMPS DE RÉFUGIÉS EN RUINES EN CISJORDANIE OCCUPÉE : Des milliers de Palestiniens sans abri 

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La Cisjordanie occupée connaît une intensification des violences imposées par l’occupation sioniste, caractérisée par des attaques brutales de colons, des opérations militaires incessantes et des déplacements forcés de milliers de Palestiniens. 

Ces derniers jours, les régions de Yatta, Tulkarem, Jenine et Naplouse ont été particulièrement touchées par ces agressions, aggravant une situation déjà désastreuse sur le plan humanitaire. Cinq Palestiniens, dont un homme âgé de 70 ans, ont été grièvement blessés hier dans la région de Masafer Yatta, au sud de la Cisjordanie occupée. Selon la Société du Croissant-Rouge palestinien, ces individus ont été violemment agressés par des colons sionistes et transportés d’urgence à l’hôpital. Ces attaques s’inscrivent dans une stratégie visant à intensifier la pression sur les populations locales pour les forcer à quitter leurs terres. Parallèlement, l’armée de l’occupation sioniste poursuit depuis 61 jours son assaut militaire à Tulkarem et dans son camp de réfugiés, ainsi qu’au camp de Nour Shams depuis 48 jours. Les incursions nocturnes, accompagnées d’arrestations arbitraires et de destructions massives d’infrastructures, se sont intensifiées ces derniers jours. Des magasins et des marchés ont été ciblés dans le centre-ville de Tulkarem, leurs contenus saccagés, tandis que des checkpoints militaires volants ont été installés, provoquant des retards, des fouilles abusives et des intimidations. Plus de 4000 familles ont été contraintes de fuir les camps de Tulkarem et de Nour Shams à cause des violences, laissant derrière elles des habitations détruites ou endommagées. L’ampleur des destructions est colossale : 396 maisons totalement rasées, 2573 partiellement détruites, et les infrastructures routières et commerciales largement mises hors service. La situation est tout aussi critique dans la région de Jenine, où l’agression sioniste entre dans son 67ᵉ jour consécutif. Les forces d’occupation, accompagnées de bulldozers, ont intensifié les opérations de destruction, rasant des maisons, incendiant des propriétés et transformant des habitations en postes militaires. Cinq Palestiniens ont été arrêtés vendredi à l’aube dans diverses localités, y compris un homme blessé par balle lors d’un raid à Meithalun. Les secours ont été empêchés de l’approcher avant son arrestation, soulignant une fois de plus le mépris total des forces d’occupation pour les règles élémentaires du droit humanitaire. Les bombardements dans et autour du camp de réfugiés de Jenine ont entraîné le déplacement forcé de 21 000 habitants. Selon les autorités locales, plus de 3250 logements sont désormais inhabitables en raison des destructions massives infligées à la ville. Naplouse a également été la cible d’agressions répétées de colons, qui, vendredi matin, ont envahi la zone sud de la ville, notamment le village de Qusra, s’en prenant aux habitants et à leurs biens. Ces incursions s’ajoutent aux attaques quotidiennes orchestrées par les colons dans cette région, souvent sous la protection et le soutien direct des forces militaires sionistes. Les violences généralisées dans ces régions de Cisjordanie occupée ont entraîné des pertes humaines et matérielles considérables. Depuis le début de ces agressions, 47 Palestiniens, dont des femmes et des enfants, ont perdu la vie. Des centaines d’autres ont été blessés, tandis que les arrestations se multiplient. Les infrastructures locales, vitales pour la population, ont été lourdement endommagées, et les déplacements forcés ont privé des milliers de familles de leurs foyers. Face à cette escalade, les appels à une intervention internationale pour protéger les civils palestiniens et mettre fin aux violations systématiques des droits humains restent sans réponse. La communauté internationale, malgré les preuves accablantes de ces crimes, demeure largement silencieuse, laissant les populations palestiniennes livrées à elles-mêmes dans une situation d’urgence humanitaire critique.                  

 M. Seghilani 

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