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Bras de fer entre tutelle et syndicats de l’éducation : les parents d’élèves appellent à la sagesse

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Pour l’Association nationale des parents d’élèves, l’intérêt de l’élève doit être placé au-dessus de toute considération : «Le ministère de l’Éducation nationale et les partenaires sociaux doivent trouver un terrain d’entente pour sauver l’année scolaire.» Les grèves successives des enseignants hypothèquent l’année scolaire des élèves. L’Association des parents d’élèves tire la sonnette d’alarme, et appelle toutes les parties à la sagesse. Selon le président de l’Association nationale des parents d’élèves, Khaled Ahmed, près de 35% des étudiants, au niveau national, échouent lors de leur première année universitaire. S’exprimant hier au forum du quotidien “El- Moujahid”, Il a indiqué que rien que pour l’université des sciences technologiques de Bab-Ezouar le taux d’échec est estimé à 70%. Il n’y a pas d’autres explications à ces résultats catastrophiques, les débrayages et les mouvements de contestation y sont la cause principale, a-t-il soulevé. Les grèves sont également à l’origine d’autres problèmes, poursuit Khaled Ahmed qui cite dans ce sens la déperdition scolaire, la triche lors des examens officiels, le recours à l’application du seuil des cours, ou encore la propagation du phénomène des cours de soutien, dispensés par des personnes qui ne sont pas formés. Les dégâts ne s’arrêtent pas là, puisque l’Algérie est loin des normes internationales en matière d’heures devant être dispensées. Alors que dans les autres pays, le minimum est de 35 semaines, en Algérie, ça ne dépasse pas les 25 semaines et les programmes ne sont jamais achevés, déplore encore le représentant des parents d’élèves. Tout en reconnaissant la légitimité des revendications des syndicats du secteur, et aussi leur droit de grève, Khaled Ahmed les a toutefois appelé à faire preuve de patience et de professionnalisme. Pour lui, les enseignants doivent avant tout penser à l’intérêt et à l’avenir de l’élève qui se trouve être le premier perdant. «Les partenaires sociaux doivent trouver un accord avec le ministère loin des grèves et des mouvements de contestation», souligne-le même intervenant. S’agissant, par ailleurs, des différents problèmes que connaît l’École algérienne, à commencer par la surcharge des classes et du programme scolaire, le manque, ou carrément l’absence de transport dans certaines régions du pays, la dégradation des infrastructures, la médiocrité de la médecine scolaire, là encore l’hôte du forum d’El-Moudjahid a relevé que l’Association des parents d’élèves se bat depuis sa création, en 2012, pour que les élèves puissent étudier dans les meilleures conditions possibles. Ces problèmes ont été maintes fois soulevés auprès de la tutelle qui a promis de faire de ce qui est de son ressort, a-t-il indiqué. Dans le même sens, et pour ce qui est de la prime scolaire estimé à 3 000 DA, Khaled Ahmed signale que l’Association a appelé à l’augmentation de cette prime au moins pour atteindre les 10 000 DA, pour bien couvrir les besoins des enfants nécessiteux.
Ania Naït Chalal

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