Le ministre de l’Éducation nationale, Mohammed Seghir Saâdaoui qui a présidé, jeudi, une conférence nationale pour donner les orientations nécessaires en vue de bien préparer le troisième trimestre a affirmé la nécessité de « prendre toutes les mesures et dispositions susceptibles d’assurer la gestion du troisième trimestre dans les meilleures conditions, à commencer par la finalisation de l’ensemble des opérations liées au deuxième trimestre. Il a souligné, dans ce contexte, l’impératif de terminer les démarches inachevées à cause notamment du boycott de la remise des notes par certains enseignants membres du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (CNAPESTE), considéré comme un manquement à l’application des engagements professionnels liés directement à l’élève, d’où l’impératif d’appliquer les procédures stipulées par la loi en pareils cas. «Tous les directeurs de l’éducation doivent s’engager à unifier les mesures prises à cet effet », a souligné le ministre. Il a précisé « qu’au niveau local, on traite avec les sections syndicales du CNAPESTE et de ce fait les dispositions et les mécanismes adoptés doivent être les mêmes pour toutes les wilayas jusqu’à ce que les enseignants concernés honorent leurs engagements professionnels conformément à la loi y afférente en vigueur ». Dans ce contexte, il a réaffirmé « l’engagement du ministère de l’Éducation nationale à adopter la voie du dialogue pour débattre de toutes les questions socioprofessionnelles avec ses partenaires sociaux », indiquant avoir reçu ce matin les membres du CNAPESTE à leur demande, à qui il a réaffirmé la position ferme du ministère en ce qui concerne l’application de la loi, et ce afin que tous les enseignants concernés remplissent leurs engagements professionnels.
Le décret exécutif régissant l’intégration de 82.410 enseignants fin prêt
Concernant, par ailleurs, la décision du président de la République d’intégrer 82 410 enseignants contractuels, le ministre a présenté en son nom les remerciements de toute la famille de l’Éducation au président de la République, notamment les enseignants concernés par cette grande opération stratégique ». « Bien que le principe de recrutement au sein du secteur de l’Éducation nationale soit le recrutement direct des diplômés des écoles normales supérieures, au regard de leur formation pédagogique pertinente, l’intégration des enseignants contractuels se justifie par les formations successives qu’ils ont suivies outre l’expérience pédagogique acquise pendant la période contractuelle », a précisé le ministre. «Compte tenu de la méthode adoptée par le ministère en matière de recrutement, à savoir la contractualisation et le recrutement via la plateforme numérique, et vu la formation et l’expérience acquise par cette catégorie en exerçant la profession d’enseignant, le président de la République a donc décidé de donner son aval pour intégrer tous les enseignants contractuels dans des postes budgétaires définitivement vacants jusqu’au 23 mars 2025, en application de ses engagements envers la famille de l’Éducation nationale et par respect à la profession d’enseignant et son rôle dans la formation et la préservation des générations, a souligné le communiqué, ajoutant que « l’opération leur garantit la stabilité professionnelle ». Concernant la mise en œuvre des procédures et opérations issues de la décision d’intégration, Saâdaoui a indiqué que « le décret exécutif régissant l’opération est fin prêt et sera directement suivi d’une note ministérielle conjointe expliquant les étapes procédurales de cette opération ». Enfin, le ministre a insisté sur « le respect par les directeurs de l’éducation des notes et des circulaires ministérielles qui accompagneront le processus d’intégration, ainsi que l’unification des procédures et des calendriers de sa mise en œuvre dans toutes les wilayas du pays pour réussir l’opération ».
Ania N.