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Bouteflika convoque une réunion d’urgence

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La dégradation de la situation sécuritaire à Ghardaïa et l’ampleur des évènements ayant fait 22 morts et des dizaines de blessés a fait réagir les plus hautes autorités du pays. En effet, le président de la République a convoqué, hier, une réunion d’urgence consacrée à la situation prévalant dans la wilaya de Ghardaïa. Selon l’APS, qui site une source proche de la présidence de la République, le chef de l’État a présidé une réunion à laquelle ont pris part le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, le vice-ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’ANP, le général de corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah, et le ministre d’État, directeur de cabinet à la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, ont examiné la situation dans cette wilaya suite aux incidents qui ont fait plus d’une vingtaine de morts et de nombreux blessés à Ghardaïa. L’envenimement de la situation à Ghardaïa et la crainte d’un chaos total avec le risque de contaminer les autres régions du pays nécessite une réaction au plus haut niveau de l’État et à la hauteur de la crise qui secoue Ghardaïa. Surtout que le déplacement du ministre de l’Intérieur sur les lieux, hier, n’a rien changé à la situation. Il y a urgence d’éteindre les feux de la «fitna». La situation dépasse le cadre des manifestations. Il y a mort d’hommes. Hier, Guerrara, à elle seule, a enregistré 19 victimes. Berriane a son lot de victimes. Deux morts ont été déplorés mardi dernier dans cette région alors que le chef-lieu de la wilaya a enregistré dans la même journée une victime.

Grève des commerçants mozabites dans plusieurs wilayas du pays
À l’appelle des notables des M’zab, plusieurs commerçants mozabites ont fermé, hier, boutique dans plusieurs grandes villes de l’Est du pays pour protester contre les évènements douloureux que connaît, depuis début juillet, la région de Ghardaïa.
Le mot d’ordre des notables mozabites a été suivi dans plusieurs villes de l’est du pays. Ces fermetures, observées à Batna, Sétif, Constantine et, dans une moindre mesure, à Annaba et Bordj Bou Arréridj, ont surpris les habitants des localités concernées, habitués à l’intense activité de ces commerces, surtout durant le Ramadhan. À Constantine, des commerçants originaires du M’zab soutiennent suivre l’appel lancé par le Conseil des notables de Ksar Guerrara pour dénoncer les nouvelles échauffourées vécues dans cette région. Dans la rue Larbi Ben-M’hidi (Trik Jdida), la totalité des commerçants mozabites, très nombreux dans cette artère, ont baissé rideau hier et accroché des écriteaux appelant à mettre fin à l’effusion du sang. Plusieurs parmi ces commerçants se sont rassemblés à proximité d’un local « en signe de solidarité avec les familles des personnes décédées et blessées » dimanche soir à Berriane, a précisé à l’APS Kacem, un tisserand originaire de Ghardaïa.
Un appel à la grève est également suivi, rue Mohamed-Belouizdad (ex-St-Jean), mais il est nettement moins visible, les commerçants mozabites étant bien moins nombreux qu’à Trik Jdida. À Sétif, aucun des commerçants originaires de la wilaya de Ghardaïa qui foisonnent rue Mostefa Benboulaïd n’a ouvert son magasin hier, tandis qu’à Bordj Bou Arréridj et Annaba le mouvement est moyennement suivi.
Hacène Nait Amara

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