Les animaux errants, représentés en majorité par des chiens errants, sont chaque année, à l’origine de 5 000 morsures causées à des personnes (enfants et adultes) à travers la wilaya de Boumerdès, a-t-on appris auprès du directeur du secteur local de santé et de la population.
«Une grande partie de ces morsures sont causées par des chiens errants, et le reste par d’autres animaux», a souligné M. Fatah Haddad, dans son exposé devant le Conseil exécutif de la wilaya présidé par le wali Yahia Yahitene, consacré au dossier de la lutte contre les maladies à transmission hydrique et les zoonoses , durant l’été. La prise en charge de ce «grand danger», comme qualifié par M.Haddad, «nécessite annuellement une enveloppe de pas moins de 22 millions de da», a-t-il assuré, appelant à «l’intensification des efforts en vue d’y faire face, notamment par la réactivation», a-t-il dit «des campagnes d’éradication de ces animaux, parallèlement au soutien du rôle des bureaux d’hygiène communaux». Le responsable a particulièrement insisté sur l’impératif du soutien de bureau de wilaya en charge de la lutte contre les maladies à transmission hydrique(MTH) et les zoonoses, «opérationnel, à longueur d’année, au niveau de la totalité des communes de Boumerdès, en dépit de ses moyens limités, 12 vétérinaires et 18 techniciens de la santé publique», ont-il souligné. Deux sorties de terrain sont effectuées chaque semaine, par les représentants de ce bureau de wilaya, au niveau de quatre bureaux d’hygiène communaux, couvrant tout le territoire de la wilaya, «en vue du suivi de la situation des MTH et des zoonoses et de la proposition de mesures garantes de l’hygiène et de la santé au niveau des infrastructures et lieux publics «, est-il expliqué de même source. Le directeur de la santé a signalé la réalisation, par ce service, de près d’une quarantaine de sorties de terrain, depuis début 2019 à ce jour, contre une centaine réalisées en 2018. À cela s’ajoute, a-t-il dit, la réalisation de 60 analyses bactériologiques d’échantillons d’eau de mer, dont les résultats ont révélé que 45 échantillons sont de bonne qualité et 12 autres de mauvaise qualité. En 2018, le même bureau de lutte contre les MTH et les zoonoses a effectué prés de 470 analyses bactériologiques des eaux de baignade, dont 380 se sont révélées de bonne qualité. Selon leur analyse bactériologique, les plages de la mouette(Corso), Dauphin et « El Kerma» (Boumerdès), la «gendarmerie» et «Mazer» de Cap Djinet, «Mouilha» de Boudouaou El Bahri, et Grand fort de Dellys, sont parmi les plus polluées de la wilaya. Concernant les analyses bactériologiques des eaux de consommation, le responsable a fait cas de 200 analyses réalisées, dont 104 se sont révélées de bonne qualité et 95 de mauvaise qualité.