La falsification de procès-verbaux, attribution douteuse de projets, facturation erronée, telles sont les griefs portés par 2 vice-précédents de l’APC de Souk-El had située à 20 km au sud-est de Boumerdès.
Cette municipalité est l’unique à être gérée par le PT ( Parti des travailleurs ) dans la Wilaya de Boumerdès avec 5 élus sur les 15 qui constituent l’assemblée. Les 2 vice- présidents, en l’occurrence MM. Timizar Lounes et Abdaim Abdelkrim, qui sont élus sur la liste du PT ont dénoncé les magouilles et les malversations du P/APC dans un rapport adressé au Wali et au Procureur près le tribunal de Boudouaou, dans lequel ils ont mentionné la falsification du P.V de la commission d’ouverture des plis relatif au projet portant étude et aménagement d’une parcelle avec escalier à la cité 20 Août d’un montant de 9.416.623,32 DA.
Le maire a fait preuve de trafic en déchirant 3 feuillets du registre des délibérations pour procéder au changement des dates et imiter les signatures des membres dont les 2 vice-présidents qui ont signalé cet état de fait au chef de la daïra lui demandant de surseoir à l’attribution du projet en question mais en vain.
Dans un autre chapitre, les 2 élus ont dénoncé l’attribution d’un projet relatif à l’acquisition et à l’installation d’un panneau électronique d’un montant de 940.680,00 lequel est considéré excessif puisqu’il dépasse 4 fois le montant des factures pro forma présentées. La complicité du comptable qui est également élu sur la liste AHD54 est aussi dénoncée. Dans ce trafic, le président aurait procédé au payement des travaux non réalisés pour un montant de 1.808.024,14 DA ont ajouté les deux vice-présidents en dénonçant la gestion opaque du premier responsable de l’APC, lequel aurait constitué un réseau de complicité pour dilapider les deniers publics au lieu de répondre aux préoccupations des citoyens, en citant certains élus et même le contrôle financier qui a fait » passe » sur certaines anomalies contenues dans le PV de la commission d’évaluation où sont portés des noms qui n’y font pas partie.
Le changement d’article sans se conformer à la réglementation en vigueur à l’exemple de l’achat d’un panneau électronique payé sur le budget de fonctionnement alors qu’il devrait être porté sur le chapitre équipement.
Sur la facture portant payement des travaux, le maire qui est ordonnateur a signé en même temps le service fait, ont-ils dénoncé. Réagissant au rapport des deux élus, le wali a diligenté une commission d’enquête dans cette collectivité.
B. Khider