Boudiaf souligne les efforts consentis pour développer le secteur de la Santé

Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière Abdelmalek Boudiaf, a beau déclarer que d’énormes efforts sont consentis pour développer le secteur de la santé en Algérie, la réalité est tout autre, et nonobstant les crises qui caractérisent le secteur entre protestations et grèves intermittentes, le malade continue de payer les frais et de subir le calvaire dans des structures sensées lui apporter soutien, réconfort et veiller sur sa santé, aussi bien morale que physique. Lors de l’une de ses sorties, notamment celle qui s’est déroulée dimanche et lundi derniers à Tlemcen et alors qu’il était en visite de travail et d’inspection pour s’enquérir des projets relevant de son secteur, le ministre a mis en avant l’importance des investissements engagés pour la réalisation d’infrastructures sanitaires importantes, préférant apposer des chiffres là où il aurait peut-être fallu aborder la prise en charge stricte des doléances du citoyen en matière de couverture et de soins médicaux.
Pour ne citer que cet exemple, le problème de la chimiothérapie est définitivement réglé à l’échelle nationale, a assuré le ministre ajoutant : «Les rendez- vous pour la radiothérapie seront octroyés aux malades à temps pour que ces derniers auront leurs doses dans les délais prescrits ». Ce qui sous-entend que l’officiel n’a pas pu passer sous silence ce détail, à savoir l’embrouillamini des rendez-vous, de chimiothérapie en l’occurrence, renvoyés de calendrier en calendrier, comme le cas est patent pour d’autres soins réguliers réservés aux malades chroniques à l’instar de l’hémodialyse.
Annonçant qu’une convention entre son département ministériel et le secteur de l’éducation nationale a été signée pour faire subir aux élèves des trois paliers, une semaine après la rentrée scolaire, des visites médicales, et soulignant que élèves malades seront «sérieusement» suivis par les unités des soins, le ministre ne n’a soufflé mot à propos de la hantise qui saisit les parents lorsque les vaccins destinés à leurs bébés ne sont pas disponibles régulièrement et à temps au niveau des polycliniques du pays.
À l’occasion de sa visite, Abdelmalek Boudiaf a reconnu la nécessité de moderniser la gestion des établissements hospitaliers, décidant ainsi l’introduction, entre autres, de l’outil informatique. Près de trois milliards de dinars ont été réservés à cette opération au niveau national, a-t-il révélé. Cette décision participe à assurer une meilleure gestion des patients et des services, a admis le ministre.
Par ailleurs, il s’est également félicité de l’important investissement en matière d’infrastructures dont a bénéficié la wilaya de Tlemcen (polycliniques, CHU) et l’ensemble des wilayas du pays. De même qu’il a admis la nécessité de la formation et l’organisation en vue de, a-t-il dit, mieux prendre en charge le malade et satisfaire tous les besoins médicaux de la population. L’année 2015 sera l’année de l’hygiène, a-t-il annoncé, réitérant qu’il est impératif pour les établissements hospitaliers de se redonner un nouveau look à la hauteur des efforts consentis par le secteur. Exhortant les responsables de conjuguer leurs efforts pour le bien du secteur et de la population, Boudiaf n’a pas manqué de rappeler la nouvelle carte sanitaire et la loi sanitaire à laquelle ont été associés l’ensemble des partenaires, a-t-il assuré. Revendication des syndicats de la santé publique depuis 2008, la carte sanitaire a constitué l’une des préoccupations principales des professionnels du secteur. Reste à savoir maintenant si cette carte et cette loi acquièrent l’assentiment des syndicats et atténuent la souffrance du malade.
Mohamed Djamel