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BOUALEM SANSAL, UN CITOYEN ALGÉRIEN CONDAMNE PAR LA JUSTICE DE SON PAYS : Affaire close !

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L’écrivain algérien- depuis 1949 avant qu’il ne soit naturalisé français en 2024- Boualem Sansal, a été condamné, jeudi dernier, par le Tribunal de Dar el Beida à Alger, à 5 ans de prison ferme et à une amende de 500.000 dinars.  

L’annonce du verdict à l’encontre l’écrivain algéro-français a été faite en la présence l’accusé lui-même, poursuivi pour « atteinte à l’unité nationale », « outrage à corps constitué » et « détention de vidéos menaçant la stabilité nationale ». Arrêté le 16 novembre dernier à l’aéroport international d’Alger, Boualem Sansal a été placé sous mandat de dépôt le 26 novembre suivant. Depuis l’arrestation de ce citoyen algérien, tous les réactionnaires et racistes de la pire espèce se sont ligués pour attaquer l’Algérie en se servant de leur protégé comme un alibi. Avant de revenir sur ce que le président de la République Abdelmadjid Tebboune, a qualifié, à juste titre, samedi dernier, de « capharnaüm politique en France », il y a lieu de rappeler dans quel contexte le natif de Theniet El Had à Boumerdès a été arrêté. 

Rompu aux thèses insidieuses héritées de l’Algérie française et de l’Algérie à papa, Sansal a multiplié les actes de trahison, d’ingratitude, de provocation et d’offense à l’égard du pays qui l’ait vu naître, instruit et employé dans la « haute administration », comme il aimait lui-même à définir le poste qu’il avait occupé dans le temps au ministère de l’Industrie. Le narratif selon lequel l’auteur du roman « Le Village de l’Allemand » est un pourfendeur de l’islamisme politique et du pouvoir algérien n’est qu’un écran de fumée pour cacher la véritable mission de « l’agent Sansal ». S’il faut définir l’homme en quelques lignes, on rappellera ses visites controversées en Israël en 2012, ses liaisons et ses accointances douteuses avec les figures les plus en vue du lobby sioniste en France -celles-là mêmes qui soutiennent les égorgeurs d’enfants et de femmes palestiniennes à Ghaza- ou encore ses éloges à l’égard des « bienfaits » d’une colonisation française abjecte que l’histoire et la mémoire de l’humanité a pourtant condamnée.

Quant aux raisons de son arrestation et les motifs qui ont présidé à son accusation par la justice algérienne, il faut rappeler son intervention de début octobre dernier sur « Frontières », une chaine Youtube appartenant aux courant de l’extrême-droite française. Sansal était allé jusqu’à remettre en question les frontières algériennes avec le Maroc. Il avait déclaré, toute honte bue, que tous l’Ouest algérien « appartenait » au Maroc et que le territoire de ce dernier aurait été tronquée par la France coloniale au profit de l’Algérie. Il a fait sienne la position du Makhzen qui prétend que tout l’ouest algérien, de Tlemcen à Tindouf, appartiendrait au Maroc. Une telle allégation ne porte pas seulement atteinte à la souveraineté territoriale de l’Algérie, mais elle est de nature à servir de casus belli à un Maroc qui a nous a déjà adressé en octobre 1963, au lendemain de l’indépendance, pour s’emparer de la région de Tindouf. Cette déclaration tenue sur la place publique n’était donc pas, contrairement aux justifications farfelues des membres du fan-club d’un pseudo-intellectuel qui a fondé sa gloire littéraire sur la théorie du révisionnisme colonial et anti-algérien, naïves. Mais elles étaient bien insidieuses.

En tout état de cause, le chouchou du Makhzen, de l’extrême droite et du lobby sioniste français structuré dans le Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France), peut toujours servir, depuis la prison, d’alibi pour continuer à attaquer l’Algérie ! Mais l’Algérie n’a pas cédé à la campagne politico-médiatique et au chantage de l’Hexagone. Elle a eu et elle aura toujours le dernier mot ! 

Farid Guellil

EMMANUEL MACRON : 

« Je compte sur l’humanité des autorités algériennes »

Le président français Emmanuel Macron, a réagi, jeudi, à la condandation de l’écrivain algérien Boualem Sansal.  Emmanuel Macron a appelé les « plus hautes autorités algériennes » à prendre des décisions « humaines et humanitaires » à l’égard de Sansal. « Je sais pouvoir compter sur, à la fois, le bon sens et l’humanité des autorités algériennes pour prendre une telle décision », a déclaré le président Macron lors d’une conférence de presse à l’issue d’un sommet sur l’Ukraine, semblant faire allusion à une éventuelle grâce du président algérien en faveur de Sansal. De son côté, le Premier ministre, François Bayrou, a écrit sur X : « Une voie digne et humanitaire est à portée. Je renouvelle notre appel aux autorités algériennes à la considérer et à y répondre favorablement », a-t-il exhorté.

F.G

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