L’Algérie se trouve désormais dans un état d’alerte pour lutter contre l’épidémie mortelle ; le choléra. Pour ce faire, de strictes mesures devraient être prises par les responsables afin de pouvoir faire disparaître définitivement cette maladie contagieuse.
En effet, après avoir promis d’éradiquer ce dangereux virus dans l’espace de trois jours, le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalières, Mokhtar Hasbellaoui, s’est finalement rétracté.
Il semble que l’affaire n’est pas réglée pour le premier responsable du secteur tandis que plusieurs cas de choléra paraissent à chaque fois par-ci et par-là, dont le dernier c’était au niveau de la wilaya de Aïn Defla. La situation devient de plus en plus délicate, vu qu’on est à quelques encablures de la rentrée sociale. Un cas-type se trouve à Bordj El Kiffan, où « le Courrier d’Algérie » s’est rendu, hier, au niveau de L’APC de cette localité, et ce, après avoir été sollicité par les habitants de deux quartiers issus de cette commune, il s’agit de la cité les Castors et Mouhous, relevant de cette même commune algéroise. Les résidents de cette région ne cessent de réclamer la réfection du réseau d’assainissement. Ainsi et selon plusieurs témoignages recueillis, le réseau actuel est dans un état catastrophique, car l’avaloir central est complètement bouché, et les eaux usées inondent certains avaloirs. Pire encore, ces eaux ont atteint les tuyaux d’eau potable de SEAAL.
Pour eux ;« Si les services de l’APC et ceux de SEAAL n’interviennent pas au moment opportun, ce quartier peut affecter toute la capitale Alger, en cas d’infection des eaux. »Mustapha, l’un des résidents explique : «Le choléra se propage rapidement, et nous sommes à seulement 15 mètres de la station du tramway Mouhous qui dessert la ville de Dergana et Ruisseau en passant par près de 40 stations. Vous imaginez la gravité de la situation ? Si le virus touche un seul individu, et qui prendra ensuite le tramway, ce dernier peut contaminer des milliers de passagers à la fois seulement à travers ce moyen de transport qui est pris par des milliers de passagers quotidiennement », a-t-il indiqué, tout en précisant : « Personnellement j’ai contacté SEAAL, dans plusieurs reprises, car il y avait une fuite d’eau. Effectivement, ils sont venus pour réparer la fuite, mais le problème persiste encore et encore.
Quand j’ai signalé le problème pour la deuxième fois, ils sont venus seulement pour faire le constat, alors que le problème reste le même et le risque de la contamination des eaux augmente chaque jour», dira ce vieillard. Pour El Hadi, le réseau d’assainissement du quartier ne fonctionne pas :« Notre quartier a connu, il y a quelques années, pendant la réalisation de la ligne de tramway, d’importants travaux de réfection des routes, cependant, il n’en demeure pas moins que le réseau d’évacuation des eaux usées reste dans un état vétuste.
Il est vrai que les odeurs nauséabondes qui s’y dégagent et autres désagréments liés à l’insalubrité des canaux d’assainissement sont désagréables. Lors des travaux d’aménagement qu’a connu notre quartier, il y a plus de 12 ans, nous avons insisté sur la nécessité de refaire ces canalisations. Mais en dépit de nos réclamations, ceux qui ont réalisés les travaux n’ont pas respecté les normes. Auparavant, on a jamais eu problème de ce genre, mais maintenant et depuis quelques années, dans chaque saison d’hiver, les eaux usées inondent nos maisons et aujourd’hui ces eaux peuvent contaminer l’eau potable. J’espère que les autorités locales vont prendre en considération le cas lamentable de notre quartier, vu que le choléra menace dangereusement la santé publique », dira ce citoyen.
Mohamed Wali
