Après avoir reçu un appel des services de pédiatrie de l’hôpital Benboulaïd de Blida, concernant la présence d’une fillette qui souffrait d’un mal inconnu et récurent, les services de la 4e sûreté urbaine entamèrent une enquête, car les soupçons se tournaient vers la mère. Selon les médecins, la fillette avait été reçue à l’hôpital au mois de juin 2014, présentant une forte fièvre et des vomissements. Prise rapidement en charge, elle fut guérie après six semaines de traitement, puis les médecins l’autorisèrent à sortir et à rentrer chez ses parents. Mais, deux jours plus tard, elle fut ramenée à l’hôpital par sa mère car elle avait rechuté. Des analyses furent, alors, faites pour découvrir les vraies raisons de ce mal, mais les médecins ne trouvèrent rien qui puisse les éclairer ou les guider vers un diagnostic juste. La malheureuse fillette a été même transférée vers d’autres hôpitaux pour essayer de trouver un traitement, mais sans y réussir. De retour à l’hôpital Benboulaïd, la fillette fut encore examinée, et les médecins se doutèrent que le mal a pu être provoqué. L’enquête menée par les policiers confirma leurs soupçons puisqu’elle permit de déterminer que c’est la mère, elle-même, qui inoculait de l’urine à sa fille, dans le but de provoquer une maladie incurable, et de demander l’aide de bienfaiteurs pour la soigner à l’étranger. Grâce à ce stratagème, elle réussit à soutirer 300 000 000 DA et 2 000 euros à des bienfaiteurs crédules. Les recherches qui suivirent permirent de déterminer que le père était aussi au courant des actes de sa femme. Les deux parents ont été présentés auprès du procureur de la République près le tribunal de Blida qui les plaça en détention préventive, en attendant leur jugement.
Hadj Mansour