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Blida : Souhane, une commune oubliée

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Les années se suivent lentement et se ressemblent à la commune de Souhane, un petit bourg de 262 âmes situé à 17 km du chef-lieu de daïra de Larbaâ, dont il dépend administrativement. Les habitants de ce lieu perdu souffrent le calvaire au quotidien. Sur place, des villageois nous apprennent que le problème du transport constitue l’une de leurs préoccupations majeures. Le déplacement vers la daïra de Larbaâ ou Tablat est un véritable casse-tête en l’absence de moyens de transport, individuels ou collectifs, particulièrement pour les lycéens scolarisés à Larbaâ qui doivent parcourir quotidiennement des dizaines de kilomètres pour se rendre au lycée technique Mohamed-Mellouki. Certes, l’amélioration du réseau routier dans cette région n’arrive que difficilement à répondre à toutes les attentes des usagers.

Une situation qui renseigne sur l’ampleur de l’inorganisation du secteur des transports, en proie à l’anarchie ; il devient incapable de répondre aux immenses besoins des habitants. Les usagers du transport collectif de cette localité souffrent le martyre pour arriver à leur destination. La plupart d’entre eux le font en faisant appel aux clandestins, sous l’œil complice des autorités locales. Leur souffrance est d’autant plus grande que, pendant ces longues journées d’été, ils se regroupent sur des trottoirs où il n’y a ni bancs ni abribus, ni panneau d’indication… sous un soleil de plomb. Tout cela sans aucun moyen de protection contre les rayons solaires, considérés comme un véritable danger pour leur santé. Ce qui témoigne de l’échec de toutes les solutions jusque-là mises en œuvre. Ainsi, qu’ils soient travailleurs ou universitaires, beaucoup sont condamnés à vivre ce calvaire quotidiennement, arrivant souvent en retard, ce qui engendre des répercussions négatives sur le rendement professionnel et pédagogique. En termes d’infrastructures, la commune est très mal lotie, indiquent encore nos interlocuteurs, qui déplorent l’absence de structures sanitaires.
«Il n’existe qu’une seule salle de soins, dont les prestations se limitent au strict minimum. Pour des analyses, des soins ou tout simplement pour faire vacciner nos enfants, nous sommes obligés de nous rendre à Tablat ou à Larbaâ. Des déplacements très coûteux pour les habitants du village dont la plupart ne roulent pas sur l’or», nous dira l’un d’eux.
Ces habitants dénoncent également l’état lamentable des chemins d’accès vers les mechtas environnantes. Ce qui contribue à accentuer leur isolement. «Nous voulons que notre commune bénéficie de projets de développement pour sortir de l’enclavement, que l’on y installe enfin l’éclairage public, que l’on pense à nous pour une ligne de bus vers la daïra de Larbaâ , que des aires de jeux et de loisirs soient réalisées pour nos enfants.
Les citoyens et les élus de la commune de Souhane interpellent le wali de Blida, M. Mohamed Ouchen, à se pencher sur leur principale préoccupation, à savoir la réhabilitation du réseau routier en piteux état. Les protestataires ont évoqué la pauvreté extrême de cette commune rurale et la faiblesse des projets de développement local.
Zarouat M.

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