Blida : le couffin de toutes les convoitises

Chaque mois de Ramadhan, les pouvoirs publics et les bienfaiteurs n’hésitent pas à mettre la main à la poche et à aider les familles nécessiteuses, dans la plus pure tradition musulmane de solidarité. Cette année, plus de 2 milliards de centimes ont été débloqués par la wilaya, en plus d’autres sommes assez importantes de la part des bienfaiteurs et des couffins ont été remis à plus de 38 000 familles nécessiteuses réparties à travers le territoire de la wilaya. Mais comme chaque année, des voix s’élèvent çà et là pour dénoncer une distribution injuste de ces couffins en plus de leur contenu jugé insuffisant et non conforme à ce qui a été annoncé. Plusieurs communes font face à des frondes animées et soutenues par la rumeur qui trouve sa source dans le manque de communication de la part de ceux qui sont chargés de la distribution. Des citoyens s’insurgent devant le fait que des élus s’accaparent de quotas de couffins du Ramadhan pour les remettre à leurs proches et à des familles aisées, selon divers témoignages qui nous sont parvenus. Ce n’est encore qu’une rumeur que seule une enquête de la justice peut confirmer ou infirmer, mais la rumeur prend de l’ampleur et les citoyens se disent outrés par ces agissements. Ce genre de polémique est récurrent et revient à chaque fois qu’il y a distribution de couffins de Ramadhan car, souvent, cette opération est menée dans des conditions aléatoires pouvant déboucher sur toutes les possibilités de fraude, que ce soit de la part des familles qui font de fausses déclarations ou de celle des responsables chargés de remettre ces aides à leurs véritables destinataires. Il y a quelques années les autorités avaient opté pour la remise de chèques personnels aux familles démunies, mais cette option a été abandonnée pour des raisons que nous ignorons. De plus, le travail des assistantes sociales est très insuffisant dans notre société car seule ces dernières peuvent avoir des informations exactes sur la situation financière des familles. Pour l’instant, il faudrait que les autorités de wilaya trouvent le moyen idoine afin que le couffin ou sa valeur parvienne vraiment aux familles nécessiteuses. En attendant, la rumeur bat toujours le pavé et enfle de jour en jour pour arriver à des informations parfois farfelues, mais l’adage dit qu’il n’y a pas de fumée sans feu.
Hadj Mansour