« Ceux qui croient pouvoir déraciner les Palestiniens et les pousser à quitter leur terre par la force se trompent. Les plans de la puissance occupante sont voués à l’échec (…) parce que le peuple palestinien a appris de la Nakba.
Il n’abandonnera pas sa terre ». Les Palestiniens « continueront leur combat jusqu’à ce qu’ils puissent jouir pleinement de leurs droits y compris leur droit à l’autodétermination avec l’établissement de leur État et avec El-Qods pour capitale ». C’est par ces paroles d’une fermeté remarquable que le Représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama, a conclu, mardi, son intervention lors de la session mensuelle du Conseil de sécurité consacrée à « la situation au Moyen-Orient y compris la question palestinienne ». Il a rappelé que l’objectif de la barbarie sioniste « est clair: une deuxième Nakba » et que « la puissance occupante a pour objectif de détruire Ghaza et de déplacer sa population ». Amar Bendjama a exprimé la conviction de l’Algérie que personne ne pourrait chasser les Palestiniens de leur terre. Une preuve supplémentaire en est donnée par la Résistance palestinienne qui affronte depuis plus de 264 jours l’agression sioniste contre la bande de Ghaza, marquée par davantage de massacres, détruisant des dizaines de maisons et de bâtiments résidentiels et aggravant chaque jour encore plus la situation de famine vécue par la population palestinienne. Cette agression se poursuit au mépris du droit international et des droits de l’homme dont les notions mêmes sont en train d’être détruites par l’Occident du fait du soutien multiforme et obsessionnel (armes, renseignements, diplomatie,…) qu’il apporte à l’entité sioniste, lui garantissant ainsi l’impunité. Mardi, au Conseil de sécurité, l’Algérie a exigé des sanctions contre l’entité sioniste pour non-respect des résolutions de cette instance onusienne, y compris la résolution 23-34″, relative aux colonies, concernant la question palestinienne, tout en appelant à l’arrêt des massacres à Ghaza et des violences des colons sionistes en Cisjordanie. « La situation humanitaire à Ghaza déjà catastrophique s’est dégradée davantage, les gens meurent, ils meurent de faim, c’est là la cruelle vérité à laquelle nous sommes confrontés », a-t-il martelé, affirmant que le coupable, l’entité sioniste, devait rendre des comptes. Amar Bendjama a fait référence au « double standard » appliqué par les États-Unis et leurs alliés du camp atlantiste, en faisant remarquer que si les violations commises depuis neuf mois à Ghaza avaient eu lieu ailleurs, des sanctions auraient déjà été décidées. Il a évoqué, au passage, le récent rapport de la Commission d’enquête indépendante sur les territoires palestiniens relevant de l’ONU, qui a clairement fait état de « crimes de guerre et de crimes contre l’humanité », perpétrés par l’entité sioniste. Le diplomate a également attiré l’attention sur les crimes commis par les colons sionistes en Cisjordanie contre les Palestiniens, avec l’appui des forces de sécurité sionistes. « Au titre du droit international humanitaire, ces forces ont l’obligation de protéger les civils palestiniens.
Nous exigeons que des comptes soient rendus par les auteurs de ces actes de terreur », a-t-il déclaré. Les colons sionistes sont, par ailleurs, responsables d’actes de provocation contre les lieux de culte musulmans dont principalement la mosquée Al Aqsa, « provoquant des tensions qui risquent de mener vers une nouvelle escalade », a-t-il soutenu. « Nous condamnons ces attaques qui constituent des provocations contre des lieux saints et réaffirmons que toute la zone entourant la mosquée Al-Aqsa est un lieu de culte exclusivement réservé aux musulmans », a-t-il ajouté. À ce sujet, la Commission des affaires des prisonniers et ex-prisonniers et le Club des prisonniers palestiniens ont fait savoir mercredi que quelque 9.400 Palestiniens ont été arrêtés par l’armée d’occupation sioniste en Cisjordanie occupée depuis le début de leur agression génocidaire contre la bande de Ghaza, le 7 octobre 2023.
M. R.